MISE A JOUR AVEC INVITE DU JT
C'est peu avant 16 heures, ce vendredi 19 mai, que la sécurité civile a annoncé la fin de l'alerte tsunami sur toute la Nouvelle-Calédonie. Une alerte tsunami qui avait été lancée environ deux heures plus tôt, après un évènement sismique survenu à 13h57. Séisme d'une force estimée entre 7.7 et 7.8 sur l'échelle de Richter, qui s'est produit à environ 400 km au Sud-Est de Maré, à faible profondeur. Selon plusieurs témoignages, les secousses ont été ressenties à Maré, effectivement, mais aussi Lifou, Nouméa, Boulouparis, Bourail… L'Institut d'études géologiques des États-Unis en a relevées toute une série.
Sirènes
Face au danger, la sécurité civile a immédiatement déclenché les sirènes d'alerte du territoire, appelant la population à s'éloigner du bord de mer pour se mettre en lieu sûr. Le Centre d'alerte au tsunami du Pacifique a pour sa part estimé qu'un raz-de-marée était "possible" dans un rayon de 1 000 km autour de l'épicentre, rapporte l'AFP.
Consignes
“La situation pour l’instant est incertaine”, décrivait à 15 heures le directeur de la sécurité civile, le colonel Frédéric Marchi-Leccia, en direct sur notre antenne radio. “Ce qui est sûr, c’est qu’un séisme a été ressenti, à plusieurs endroits en Calédonie, notamment à Nouméa. L’analyse est en cours. Pour l’instant, on craint des vagues sur la côte Est et les îles Loyauté essentiellement, comprises entre trente centimètres et un mètre selon les premières estimations. Plus l’heure d’arrivée approchera et plus l’analyse sera fine, et on pourrait revoir éventuellement le phénomène à la baisse.”
Que la population se retire du bord de mer, les plages, les ports, tous les endroits où on pourrait être impacté par une hausse brutale du niveau de la mer. Tenez-vous à l’écart, restez prudents et attendez les consignes.
Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la sécurité civile
Voici le communiqué de la sécurité civile, envoyé peu après la levée de l'alerte:
"Acculturation au risque"
Pas de victime, ni de dégât signalé. Mais deux heures quelque peu fébriles, à revivre ici. Le soir-même, le colonel Marchi-Leccia était l'invité du JT pour revenir sur cet épisode. "De ce qui nous est remonté, les gens se sont mis à l'abri. Ce qui est intéressant sur ce phénomène, c'est que la secousse a été ressentie par beaucoup de monde, et que les gens ont anticipé, sur le déclenchement des sirènes. J'ai eu plaisir à voir que ces habitudes, cette acculturation au risque, a bien été mise en œuvre et les gens se sont placés en position de sécurité avant même le déclenchement officiel de l'alerte."
Son entretien complet avec Thérèse Waïa :
Selon le patron de la sécurité civile, "Maré a été la première qui a été touchée, par une vague de quinze centimètres et ensuite une seconde vague, de quarante centimètres. Ce qui permet d'éclairer le fait que la première vague n'est pas forcément la plus haute ni la plus violente."