“C’est moi, ou la terre vient de trembler ?” Ce vendredi 19 mai, vers 14 heures, beaucoup de Calédoniens ont eu des réactions comme celle-ci, exprimée par un internaute sur Facebook. A 13h57, un séisme d’une force estimée autour de 7.7 ou 7.8 sur l’échelle de Richter s’est produit au Sud-Est du pays.
A noter que ce séisme a été suivi de nombreuses secousses moins importantes, toujours dans la même zone, située à une distance de 300 à 400 km au Sud-Est de l'île des Pins et de Maré.
>> Analyse scientifique à retrouver ici.
Des sirènes ont retenti. Les habitants ont évacué le bord de mer un peu partout, en se réfugiant autant que possible sur les hauteurs. Voyez ce reportage à Nouméa d'Alix Madec, Daniel Bénard, Claude Lindor et Nicolas Fasquel :
A Lifou, des touristes, mais aussi des malades ont été accompagnés vers un point de refuge.
Reportage de Nicolas Esturgie :
Direction Koumac aussi, avec l'illustration de la façon dont pompiers et gendarmes ont été sur le pied de guerre. Un reportage commenté par Mirna Kilama sur des images d'Ismaël Waka-Ceou et Nathan Poaouteta :
Autres images à Nouméa, Lifou et Bourail :
"C'est grande marée haute !"
"On est partis faire la pêche. Une grand-mère et des gens nous ont alertés, à la mer", ont par exemple raconté à Kathleen Trolue des enfants de Lifou montés se mettre à l'abri comme des grands.
"J'étais chez moi. Ma fille, qui habite Ponérihouen, nous appelle et nous dit qu'il y a une alerte tsunami." Vérification à l'écran de NC la 1ère, confirmation, et direction les hauteurs, a raconté Anne-Laure, Nouméenne habitante de Magenta plage, rencontrée par Coralie Cochin à Notre-Dame du Pacifique.
A Nouméa comme en Brousse, les forces de l'ordre ont fait le tour du littoral pour informer du danger et de l'alerte. L'alerte a mobilisé les services de sécurité et de secours. Rien que les gendarmes ont reçu au moins 370 appels.
Toujours à Nouméa, une patiente de la clinique Kuindo-Magnin témoigne de la peur ressentie par certains malades en ressentant le séisme, qui a fait vibrer les appareils médicaux.
A Poé, un vacancier signale que le personnel du centre de la Mutuelle des fonctionnaires est passé de logement en logement, demander aux gens d’évacuer vers le point haut le plus proche. Au Domaine de Deva aussi, on s'est éloigné du bord de mer. En voiture, comme ce cortège quittant l'hôtel Sheraton. Mais on a aussi vu des chevaux être déplacés, soit en véhicule, soit en grimpant vers le point de vue en face. Il y avait en effet une compétition d'équitation, ce week-end, à Bourail.
Des évacuations qui ont parfois provoqué des embouteillages comme ici à Bourail, sur la route de Poé, à hauteur du col de Gouaro où des véhicules se sont retrouvés bloqués par l'amas de voiture, dans les deux sens.
A Hienghène, l'alerte a supris deux pétaradantes associations de motards de passage sur la côte Est, New Caledonia free bikers et les Rideuses du Caillou. Une soixantaine de personnes qui ont patienté, avec d'autres, le temps de l'alerte, à un endroit pas des plus désagréables : le point de vue sur la Poule.
Au bout des deux heures d'alerte, plus de peur que de mal. Et de quoi se rappeler une précédente alerte au tsunami. C'était le 5 mars 2021. Elle avait précédé le passage du cyclone Niran… et le deuxième confinement Covid.