Ils y ont consacré plusieurs heures ce lundi. Les élus du Congrès ont adopté en séance publique plusieurs décisions modificatives concernant les budgets de la Nouvelle-Calédonie. Une session avec l'objectif d'opérer des réajustements mais aussi et surtout de prendre en compte le récent soutien financier de l'État, à hauteur de plus de quatre milliards de francs.
Un montant réparti comme suit :
- 2,16 milliards "pour éviter la cessation de paiement de la CLR en novembre".
- 1,3 milliard "pour garantir le versement des prestations de handicap et dépendance".
- Et 954 millions de francs destinés à "financer les aléas susceptibles d’empêcher la bonne exécution budgétaire de l’exercice 2023".
Cet ultime volet de près d'un milliard de francs, non-conditionné, posait jusqu'à présent question, le terme "aléas" pouvant être interprété de diverses manières.
La santé, principal secteur concerné
Les élus se sont finalement accordés lundi soir sur l'affectation de cette somme. Dans le détail, c'est le secteur de la santé qui en bénéficiera le plus. 300 millions de francs seront ainsi fléchés vers le "soutien des hôpitaux". Ils permettront concrètement de payer les fournisseurs de médicaments.
En parallèle, 116 autres millions seront également affectés au "paiement d'un fournisseur pharmaceutique pour l'approvisionnement des hôpitaux". Au total, ce sont donc pas moins de 416 millions qui permettront aux établissements médicaux de s'acquitter plus facilement de leurs obligations vis-à-vis des fournisseurs.
L'enseignement privé également bénéficiaire
Au-delà de la santé, le secteur de l'enseignement privé, en grande difficulté depuis le début de l'année, représente lui aussi une partie de ce volet "aléas" : 200 millions de francs, soit plus d'1/5 de l'enveloppe totale.
L'investissement n'est pas en reste, puisque les "chantiers réalisés ou en cours" recevront 268 millions de francs. Enfin, la Maison de la Nouvelle-Calédonie, installée à Paris, sera aidée à hauteur de 70 millions.