Le gouvernement polynésien a décidé de suspendre les travaux sur le site après des essais techniques, filmés par des associations de défense de l'environnement, au cours desquels une barge prévue pour l'installation d'une nouvelle tour des juges a brisé du corail. La décision de suspendre ces travaux a été saluée mercredi par la Fédération internationale de surf (ISA).
Interrogée par quelques journalistes en marge d'une conférence de presse sur la remise d'un rapport sur le sport français, la ministre a déclaré : "Il y a eu un test qui n'a manifestement pas été bien préparé et n'a pas pu être bien conduit, et a malheureusement abîmé des bouts de corail, c'est évidemment tout à fait regrettable". "Il faut que le prochain test soit minutieusement préparé", a-t-elle ajouté.
Pas de plan B
Interrogée sur la perspective "d'un plan B", alors que les villes de Lacanau (Gironde) et de La Torche (Finistère), éconduites au moment du choix du site de surf, se sont manifestées, la ministre a répondu: "non, il n'y a pas de plan B. On est sur ce chemin qui est vraiment le bon d'avoir une nouvelle tour des juges redimensionnée", et qui correspond à des "demandes qu'avaient faites les locaux".
Mi-novembre, les organisateurs et le gouvernement polynésien avaient revu leur copie avec un projet de tour des juges allégée afin de "limiter au maximum les atteintes à l'environnement". "Les pourparlers s'intensifient au niveau local et nous aurons dans le courant de la semaine prochaine un échange avec les autorités polynésiennes pour essayer de bien se caler sur tout ce processus", a-t-elle ajouté.
"Trouver les meilleures solutions"
Pour sa part, le président du comité d'organisation des JO, Tony Estanguet, a dit jeudi à quelques médias qu'il "entend les remarques et les inquiétudes". "On regrette tous ce test qui s'est mal déroulé la semaine dernière", a-t-il affirmé, assurant qu'il y a "un esprit de dialogue".
"Aujourd'hui avec le gouvernement polynésien on essaie de trouver de nouvelles solutions techniques pour réaliser ces travaux tout en respectant l'environnement", a-t-il expliqué. "J'ai entendu ces villes qui souhaitent candidater au cas où on ait un échec sur le site de Teahupo'o", a-t-il dit, mais "en tant que partenaire avec le gouvernement polynésien j'ai envie de mettre toute mon énergie pour l'accompagner afin de trouver les meilleures solutions".
Interrogée sur le fait de savoir si elle se rendrait en Polynésie en décembre comme elle l'avait dit, Amélie Oudéa-Castéra a expliqué que ce n'était "pas nécessaire" car elle avait pu échanger avec le président polynésien, Moetai Brotherson, lorsqu'il est venu à Paris fin novembre. Tony Estanguet avait également indiqué qu'il s'y rendrait mais rien n'a été précisé depuis.