Un nouveau quai pour les prochains patrouilleurs des forces armées de la Nouvelle-Calédonie

La première pierre du futur quai des patrouilleurs a été posée par le général Putz, commandant supérieur des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (à droite), mardi 2 août, à Nouméa.
A la base navale de la pointe Chaleix, à Nouméa, un nouveau quai accueillera bientôt les deux nouveaux patrouilleurs Outre-mer basés en Nouvelle-Calédonie. Le général des forces armées Valéry Putz a posé la première pierre du chantier, mardi 2 août. Un moyen de marquer la présence française dans le Pacifique et de renforcer la surveillance des espaces maritimes dans l'axe Indo-Pacifique.

Les premiers coups de truelles ont officiellement lancé, mardi 2 août, les travaux d'un chantier qui va durer plus d’un an, à la base Chaleix de la marine nationale, à Nouméa. Une base portuaire plus grande de 130 mètres de long pour 8 mètres de large va être construite. Le coût total de ce projet s'élève à près de 1,5 milliard de francs CFP (12,57 millions d'euros) et aura une portée sur l’économie locale.

"Effectivement, ce projet représente environ 2 000 m3 de béton armé. On va solliciter les centralistes, les bétonneux, les cimentiers, les fournisseurs d'armatures, les fournisseurs de quincaillerie, de bois. Effectivement, il y a une retombée économique énorme à l'échelle du territoire", précise Louis-Marie Guyader, chef de projet du quai de Patrouilleurs Outre-mer, pour les entreprises Dumez, Fondacal et Endel.

De nouveaux patrouilleurs plus performants

Au-delà du chantier, ce projet traduit la vision stratégique de la France dans le Pacifique. Le futur quai accueillera deux nouveaux patrouilleurs, l'Auguste-Bénébig et le Jean-Tranape. Plus rapides et plus performants que leurs prédécesseurs, les P400 La Glorieuse et La Moqueuse, ils vont renforcer la surveillance et la protection des espaces maritimes, notamment les 1,7 million de km2 de la Zone économique exclusive (ZEE) de la Nouvelle-Calédonie et de la région.

"Ces nouveaux bâtiments, de par leur allonge, de par leur autonomie, leur capacité à naviguer 30 jours et à aller à plus de 5 000 nautiques de leur port base pourront également contribuer à la stabilité de la région en coopérant avec les autres forces navales, qu'elles soient des pays insulaires, les Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, par exemple, ou qu'elles soient l'Australie et la Nouvelle-Zélande", intervient le général Valéry Putz, commandant supérieur des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC). Les navires mèneront notamment des missions de surveillance à l'aide d'un drone, des opérations de police des pêches et de lutte contre les trafics de drogue.

Deux autres navires attendus à Tahiti et à La Réunion

La construction des patrouilleurs d’Outre-mer rentre dans le cadre de la loi de programmation militaire 2019-2025 de la France. En complément de la Nouvelle-Calédonie, deux autres patrouilleurs sont attendus, à Tahiti et à La Réunion. L'arrivée de l’Auguste-Bénébig en Calédonie est prévue, en février 2023, pour être opérationnel courant juin.

Le reportage de Medriko Peteisi et Gaël Detcheverry :

©nouvellecaledonie