Une visite ministérielle entamée au pas de charge pour mieux consacrer du temps à cet entretien original. Une vingtaine d’étudiants face au ministre avec en auditeurs invités le président du Gouvernement et le député de la première circonscription. Échanges animés et parfois très directs : “on en a marre des référendums, on a envie d’une stabilité politique. On a envie de savoir où est-ce que l’on va. De savoir aussi qu’est-ce que l’on peut envisager pour nos avenirs. (...) On a envie de savoir où va notre pays et notre avenir on veut des réponses", confie Mathilda Lelong, étudiante en 2ème année de licence sciences et vie de la terre.
Des étudiants en quête de réponses
Au programme de cette visite : des questions sur la valeur des diplômes, sur l’avenir même de l’institution universitaire.
Cela tournait beaucoup autour des inquiétudes et des angoisses liées aux échéances et les implications du “oui” et du “non” dans l’enseignement supérieur. On étaient beaucoup à être inquiets sur la valeur de notre diplôme en cas de “oui”, le transfert des compétences liées à l’université.
Des attentes qui n’ont pas étonné Sébastien Lecornu, attentif à ces questions.
Il y a des attentes très très fortes de visibilité pour l’avenir. Il y a une attente très forte de sortir du binaire dans lequel le pays malheureusement s’est enfermé depuis quelque temps entre ce “oui” et ce “non”. Il y a des attentes concrètes en matière d’emploi, de développement économique, d’agriculture
Un entretien qui n’aura pas manqué d’interpeller les élus invités que le ministre invite d’ailleurs à la vigilance.
Il ne faudrait pas qu’elle soit la jeunesse sacrifiée donc il va falloir que chacun prenne aussi ses responsabilités dans les discussions politiques qui s’annoncent. Cette jeunesse pour le coup, elle mérite qu’on donne le maximum pour elle.
Une séquence avec cette génération du futur qui venait compléter une vision plurielle du pays. Négliger les nombreuses représentations de la société civile au moment d’envisager l’avenir institutionnel du pays pourrait s’avérer lourd de conséquences.
Reportage de Bernard Lassauce et Nathan Poaouteta :