Une cellule de crise pour répondre au manque de médecins mise en place par le gouvernement

Une salle d'opération à la clinique Kuindo-Magnin.
La majorité des structures hospitalières publiques et privées sont en manque de personnel, en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement a annoncé, mercredi 29 juin, la création d’une cellule de crise, chargée de trouver au plus vite des solutions.

Une nouvelle crise sanitaire menace la Nouvelle-Calédonie, si rien n’est fait. Dix centres médico-sociaux sans médecins sont gérés par des infirmiers et des infirmières. Neuf se trouvent sur la côte Est et un sur la côte Ouest. Quarante-cinq lits sont fermés à la clinique Kuindo-Magnin, à Nouméa, le Médipôle, à Dumbéa, doit composer avec l'absence de pneumologue et de gastro-entérologue et connaît des difficultés en service cardiologie. Quant aux Centres hospitaliers du Nord (CHN), ils sont également touchés par le manque de personnel médical.

Les professionnels de santé parlent "d'une situation inédite très préoccupante". Une piste a été proposée par le gouvernement. "Nous avons eu l'assurance, hier soir [mercredi 29 juin, NDLR], par le gouvernement de la création d'une cellule de crise, comme la cellule de crise Covid, qui va être pilotée par la Dass [Direction affaires sanitaires et sociales] et qui se mettre en place, dès la semaine prochaine", détaille le docteur Thierry de Greslan, président du comité médical d'établissement du Centre hospitalier territorial (CHT).

Un appel lancé aux médecins généralistes

"L'objectif, c'est qu'elle coordonne vraiment les actions. Pour l'instant, chacun réagit en bricolant. L'intérêt d'avoir une coordination territoriale, c'est d'avoir, d'un côté, des idées qui vont servir à d'autres, ce qui va nous donner plus de poids pour demander auprès de l'Etat français le retour à la réserve sanitaire, parce que nous ne pouvons pas continuer à vivre sans médecins dans les dispensaires ou sans spécialistes", poursuit-il.

Nous avons besoin de généralistes, également, à l'hôpital. Il nous faut une réponse assez rapidement

Docteur Thierry de Greslan, président du comité médical d'établissement du CHT

En attendant, un appel est lancé aux médecins généralistes pour assurer les astreintes du week-end. L'implication de plusieurs médecins libéraux a été saluée par les professionnels de santé.