“Une situation qui n’est plus soutenable” : l’UC demande le report de la consultation référendaire

Message apparu au Mont-Dore, dans la traversée de Saint-Louis, le 5 octobre 2021.
Ce mardi 12 octobre 2021, l’Union Calédonienne a exprimé son souhait de reporter la consultation référendaire dans un communiqué d’Anthony Lecren, directeur de campagne de l'Union calédonienne.

Faut-il reporter le référendum du 12 décembre ? C’est la question qui brûle sur toutes les lèvres depuis plusieurs semaines. Ce matin, Anthony Lecren, directeur de campagne de l’Union Calédonienne a annoncé dans un communiqué sa volonté de reporter la consultation référendaire. Plusieurs raisons ont été évoquées : “Alors que nous comptons de nombreux morts dans nos familles, l’intérêt politique pour les tenants du "Non à l’indépendance", d’une consultation purgée dès le mois de décembre n’est plus soutenable." L’Union Calédonienne ajoute : 

Dans le contexte sanitaire que nous connaissons, la sagesse et le bon sens nous appellent à un report pur et simple de cette 3ème consultation ainsi nous appelons l’État à reconsidérer les enjeux et les conséquences d’une consultation qui pourrait être jugée non propice et complètement déplacée face à cette situation inédite. Pour un référendum apaisé, pour un référendum qui ne sera pas contesté, nous demandons solennellement qu’un report soit acté dans le 2ème semestre 2022.

Anthony Lecren, directeur de campagne de l'Union calédonienne

Le 7 octobre dernier, c’est le bureau politique du FLNKS qui exprimait la volonté de reporter la consultation référendaire : “Aujourd’hui, on enterre nos défunts à la pelle. C’est vraiment un choc psychologique violent. Il va falloir un temps pour que nos gens s’en remettent. Si, aujourd'hui, le bureau politique du FLNKS, demande le report de cette date, c'est surtout parce qu'il nous semble malvenu de faire campagne au sein d'une Calédonie qui sortira meurtrie et divisée de cette crise sanitaire”, avait expliqué Jean Creugnet pour le bureau du FLNKS. Il avait également rappelé qu’un objectif commun unissait l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes : “les résultats de ces consultations doivent être incontestables et incontestés.” 


De leur côté les loyalistes avaient exprimé le 5 octobre leur volonté de maintenir cette date du 12 décembre. Sonia Backès avait précisé : “Pour l’instant, la date n’est pas remise en cause et pour nous, c’est important qu’elle ne le soit pas.” De son côté Nicolas Metzdorf avait ajouté : "Il faut que l’on soit unis sur cette question.”

Sébastien Lecornu, n’envisage aucun report

De son côté, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, actuellement sur le territoire, a fait le point sur la question du report ce matin lors de la matinale radio au micro de Charlotte Mestre : 

Le rendez-vous se tient, sauf exception : si la crise sanitaire est hors de contrôle. Cela se décidera en fonction des indicateurs : taux d’incidence, tension en réanimation, évolution de la vaccination.  Il faudra les regarder le moment venu, il est trop tôt pour se pencher là-dessus. J’ai prévenu les institutions qu’il fallait dans tous les cas se tenir prêt à organiser ce rendez-vous. (...) S’il devait être reporté quelles en seraient les conséquences ? Économique, politique, sociale ? (...) Ce sont des conversations que je souhaite avoir avec les institutions. Nous devons trouver des solutions dans le cadre de la fin de l’accord de Nouméa. Aucune décision ne sera annoncée d’ici la fin de son séjour en Nouvelle-Calédonie.

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer à NC1ère