Vaccination contre le Covid-19 : 36 000 Calédoniens ont reçu au moins une dose depuis trois mois

Le centre de vaccination du Médipôle, à Dumbéa.

Accélérer le rythme des injections, c’est l’ambition du gouvernement qui a dévoilé ce lundi le bilan du premier trimestre de vaccination anti-Covid en Nouvelle-Calédonie. A ce stade, 15% de la population vaccinable a reçu au moins une dose. Un chiffre encore en deçà des objectifs à atteindre.

Comment inciter les Calédoniens les plus fragiles à se faire vacciner contre le Covid-19 ? C’est le défi auquel l’exécutif doit actuellement faire face. La campagne de vaccination avance lentement. Ainsi, 35 971 personnes ont reçu leur première injection et 23 621 ont reçu les deux, soit 15 % de la population vaccinable. Concernant les personnes les plus fragiles, (résidents d’Ehpad, plus de 75 ans, et personnes atteintes de comorbidités), 31,23 % d’entre elles seulement ont été vaccinées.  
Une part encore trop faible de la population. L’exécutif, qui ambitionne d’atteindre les 15 000 doses par semaine, fait donc le pari de la pédagogie. 

Anticiper le retour du virus et vacciner les plus fragiles

"Depuis le début, j’explique aux Calédoniens que la meilleure façon de se protéger, c’est de se vacciner aujourd’hui. Le 16ème gouvernement a tout fait pour protéger les Calédoniens en empêchant le virus d’entrer en Nouvelle-Calédonie" explique Thierry Santa, le président du 16ème gouvernement. "Mais le dernier épisode nous prouve que le risque zéro n’existe pas. Et que la Calédonie fait partie du monde comme le virus fait partie du monde. Un jour, socialement, économiquement, sanitairement, la Calédonie devra vivre avec ce virus ici. L’objectif, c’est d’anticiper cette arrivée prochaine du virus en faisant en sorte que les plus fragiles soient vaccinés ". 

Peu d’effets secondaires enregistrés

Dans cette optique, outre le centre de vaccination du Médipôle à Dumbéa, de nombreux autres centres ont fleuri dans les trois provinces. On compte aujourd’hui vingt-cinq sites répartis sur tout le territoire où l’on peut se faire administrer le sérum Pfizer. Un vaccin qui a généré, dans 80% des cas ayant donné lieu à une déclaration, des réactions sans gravité. Le décès d’une personne a néanmoins été enregistré. Elle avait 95 ans et souffrait d’une pathologie et "une autre cause de décès a été identifiée par la suite", précise Dass. 

"Il [le vaccin, NDLR] a fait sa démonstration d’efficacité. Et pendant cette période de mise sur le marché, des millions de doses ont été administrées et il n’y a pour l’instant pas d’éléments pour remettre en cause le rapport bénéfice/risque", explique Séverine Page, pharmacienne de santé publique à la DASS. 

Une prochaine ouverture de la vaccination à d’autres populations ?

Prochaine étape pour accélérer la cadence, étendre la vaccination aux personnes de plus de 50 ans d’ici la mi-mai. Une proposition qui sera débattue ce mardi 27 avril en collégialité. Depuis le 26 mars, la campagne est ouverte aux personnels "essentiels" du secteur public et des entreprises dites prioritaires - énergie, transports, import, agroalimentaire, gestion des déchets, BTP, banques ou encore assurances...

Loreleï Aubry et Cédric Michaut font par ailleurs le point :