Variant Omicron : faut-il encourager le port du masque FFP2 ?

Les masques FFP2 seraient 75 fois plus efficaces que les masques chirurgicaux.
Avec le variant Omicron, l’efficacité des masques est de nouveau au centre de l’attention. Alors faut-il encourager le port du masque FFP2 plutôt que le masque standard, chirurgical ? En Métropole, certains soignants appellent à sa généralisation. En Nouvelle-Calédonie, cette question sera sur la table dans les prochains jours.

Le masque FFP2 serait 75 fois plus efficace pour se protéger du Covid, que les autres masques. C’est le résultat d’une étude conjointe de l’université de Cornell et de chercheurs allemands. En Métropole, les ventes de ce masque, sont multipliées par quatre. Une croissance adossée à celle des contaminations qui ne cesse de battre des records. Mais sa généralisation n’est pas encore recommandée.

En Calédonie, il n’est obligatoire que dans certains lieux, l'unité Covid du Médipôle par exemple. Le masque chirurgical reste privilégié au quotidien mais il est utilisable moins longtemps. "Avec les données que l'on a, le masque chirurgical, vous allez avoir une protection pendant quatre heures et le masque FFP2, pendant huit heures. La qualité de filtration du FFP2 est plus performante." explique Rémi Ngo, pharmacien.

Un masque plus coûteux

Le masque dit "bec de canard", malgré sa filtration plus importante, est plus épais et moins confortable, particulièrement en ce moment avec des températures avoisinant les 30 degrés. Un obstacle auquel vient s’ajouter le prix, il est deux fois plus élevé. "Actuellement, les prix sont plafonnés donc c'est quasiment le même prix entre la boîte de masques chirurgicaux et la boîte FFP2. La différence, c'est que la boîte des chirurgicaux, ce sont des boîtes de 50 (masques) et FFP2, des boîtes de 20 " indique le pharmacien.

Le Haut Conseil de la santé publique doit émettre un avis dans les prochains jours. Et c’est celui-ci qui déterminera l’usage du masque FFP2 en Métropole. En Nouvelle-Calédonie, la DASS travaille également sur ce dossier et le gouvernement pourrait décider de suivre ou non la recommandation du Haut Conseil de la santé.