Un mois et demi après Niran, les effets du cyclone sont encore visibles dans la bananeraie de Franck Soury-Lavergne. Le 6 mars, des rafales à plus de 250 km/h ont anéanti sa récolte, soit 3 tonnes de fruits en cours de maturation. Une catastrophe certes, mais aussi – peut-être, le départ d’un projet innovant. Paul Coulerie participe à ce projet en transformant les bananes en farine. Ce docteur en chimie dirige un laboratoire de recherche, il préside aussi le cluster NativNC. Objectif : découvrir et promouvoir de nouvelles filières produits naturels en Nouvelle-Calédonie. La farine de banane verte pourrait en faire partie, mais il faut d’abord mettre au point les process. Première étape : la préparation des fruits.
De nombreuses possibilités
Il faut 5 kg de bananes pour faire 1 kg de farine. Un rendement quatre fois inférieur à celui du blé, mais qu’importe : l’essentiel est de tester ce nouveau produit, ses défauts, comme ses qualités. Pour quel usage ? Gabriel Levionnois teste le ce nouveau produit local à toutes les sauces. Son coup de cœur : les crêpes ! Plats salés ou sucrés, la farine de banane verte offre de nombreuses possibilités… D’innombrables qualités, mais un gros défaut : son prix. Dans ce magasin bio, la farine de banane verte locale se vend 1 750 francs CFP les 500 g. NC la 1ère a passé une journée aux côtés de ceux qui ont profité d’un cyclone dévastateur pour faire un pas de plus vers l’autosuffisance alimentaire.