La ruche connectée est utilisée comme un système de surveillance et d'alerte permettant à l'apiculteur d'intervenir uniquement lorsque nécessaire. L'objectif est d'éviter les visites inutiles à la ruche mais aussi et surtout de ne pas rater celles qui sont importantes. La ruche connectée agit donc comme une sentinelle qui va suivre l'évolution de la colonie et prévenir l'apiculteur en cas de situation anormale.
Les bénéfices de cette innovation sont nombreux et quantifiables. Les ruches connectées permettent en moyenne une économie de 20% à 25% des besoins en inspection des ruches et donc autant de main d'œuvre et de frais de transport épargnés. Parallèlement, elles coïncident avec une amélioration de la productivité des colonies – encore une fois de 20 à 25% - en permettant un meilleur contrôle des essaimages ainsi qu’un suivi optimisé de l'activité de récolte en période de floraison. Enfin, les abeilles bénéficient également grandement de cette technologie : on estime à 20% la baisse de mortalité des colonies permise par les ruches connectées, toujours grâce à un meilleur suivi de l'état de santé des butineuses.
L’apiculture continue d’innover
Aujourd’hui, les ruches connectées continuent d’évoluer et pourraient bientôt proposer de nouvelles fonctionnalités révolutionnaires pour les métiers de l’apiculture. Les progrès de la filière pourraient permettre aux futures ruches connectées d’activer des traitements à distance et donc d’agir directement et automatiquement sur les causes d’affaiblissement de la colonie. A ce jour, il existe déjà une solution connectée qui lutte contre Varroa Destructor, une espèce d’acariens parasite de l’abeille adulte. La ruche connectée en question joue alors sur sa température intérieure pour venir à bout de l’envahisseur. Malheureusement ces innovations sont trop récentes pour faire l’objet d’un vrai retour d'expérience et il est encore trop tôt pour statuer sur ses bénéfices réels. Comme souvent, il faudra arbitrer entre la tentation du "tout automatique" et les bienfaits - difficilement remplaçables - d’un suivi professionnel et humain.
Une abeille vous manque et le monde est dépeuplé
On estime que les abeilles, domestiques ou sauvages, participent ou assurent la pollinisation de 200 000 espèces de plantes à fleurs, soit 80% de ces espèces à l’échelle du globe. À l’origine de la fécondation d’une bonne partie de notre alimentation végétale, les abeilles sont, malheureusement, depuis quelques années, sur le déclin, notamment victimes du mode de vie humain (déforestation, pollution, utilisation de pesticides, etc…). En France, 30 % des abeilles disparaissent chaque année et en dix ans, plus de 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité. Bien utilisée, la technologie mise au service d’une apiculture plus propre et plus raisonnée est donc riche de promesses.
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