Le verdict sera rendu le 13 octobre dans le procès hors norme qui se tenait ce mardi 26 septembre, à Nouméa: 20 prévenus présents et le double de parties civiles, pour juger des violences contre des gendarmes et des dégradations envers Vale Nouvelle-Calédonie suite à la fuite d'acide de mai 2014.
[MISE A JOUR DE MARDI SOIR]
Après une journée de procès au tribunal correctionnel de Nouméa, le ministère public a requis des peines allant, selon la gravité des faits, de huit mois de prison avec sursis à deux ans ferme. La décision a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 13 octobre.
A savoir que Vale Nouvelle-Calédonie s’est déconstituée en tant que victime. L’usine parle d’apaisement et ne demande rien en retour. Le tribunal examine les dossiers un par un.
Après une journée de procès au tribunal correctionnel de Nouméa, le ministère public a requis des peines allant, selon la gravité des faits, de huit mois de prison avec sursis à deux ans ferme. La décision a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 13 octobre.
Pollution dans le creek de la baie Nord
Revenons plus de trois ans en arrière, peu de temps avant les violences pour lesquelles 22 jeunes hommes étaient convoqués devant la justice aujourd'hui. Les 6 et 7 mai 2014, 96 000 litres de solution acide se déversent depuis l’usine du Sud suite à une erreur humaine, déclenchant une pollution dans le creek de la baie Nord. 1500 poissons et crustacés morts sont comptabilisés.Vives réactions
Les réactions de toutes sortes sont vives, d’autant qu’il y a déjà eu des incidents. Le 1er avril 2009, une précédente fuite a provoqué d'importants dégâts écologiques. La province Sud exige l'arrêt de l'usine métallurgique de transformation du nickel. Les habitants de la région se mobilisent devant le site industriel. Des voix s’élèvent pour réclamer sa fermeture pure et simple.Réunion des coutumiers
Lors d’une réunion à Goro le 24 mai, les coutumiers du Sud décident de se donner deux mois pour définir une position concernant cette demande de fermeture. C’est alors qu’intervient l’épisode examiné par la justice ce mardi 26 septembre.Près de trois milliards de dégâts
Ils étaient vingt habitants de Yaté présents à la barre, dont les dossiers ont été examinés un par un. On leur reproche pour la plupart des violences contre des forces de l’ordre ainsi que des destructions et dégradations de biens. Les faits remontent donc aux deux nuits du 24 au 25 et du 25 au 26 mai 2014. Les prévenus se sont rendus sur le site industriel de Vale Nouvelle-Calédonie. Les jets de pierre ont fusé contre les bâtiments. Des bureaux administratifs ont été saccagés. Des poids-lourds ont été jetés par une chargeuse aux gendarmes déployés sur place… Trois d’entre eux ont été blessés, dont l'un par une barre de fer. Un tiers de la «flotte mine» a été mise hors d’usage, pour une facture se chiffrant à près de trois milliards CFP.«Action politique»
A l’audience, les prévenus ont plaidé une action politique contre la pollution de l’environnement. Ils n’étaient pas d’accord après la réunion des coutumiers. On ne leur a pas permis de prendre la parole, ils se sont exprimé autrement.A savoir que Vale Nouvelle-Calédonie s’est déconstituée en tant que victime. L’usine parle d’apaisement et ne demande rien en retour. Le tribunal examine les dossiers un par un.