Visite en Nouvelle-Calédonie : Gérald Darmanin dans le vif du sujet dès aujourd’hui

Tour d'images avant les discussions au haut-commissariat, lors d'une précédente visite.
Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer mène ce matin une série d’entretiens politiques, avant de se rendre demain, en compagnie du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur le site industriel de Prony Resources.

C’est l’Union calédonienne (UC) qui ouvre le bal ce matin des rencontres avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, à 9 heures. Ensuite, il s'entretiendra avec l'Union nationale pour l’indépendance (UNI), dont est membre le Palika. Gérald Darmanin les reçoit à 10h45 au haut-commissariat, avant de rencontrer la délégation non-indépendantiste à 12h30. "Diverses réunions politiques" doivent ensuite avoir lieu dans l’après-midi, selon le programme.

Réunion tripartite samedi

Il sera bien sûr question du projet de futur statut, présenté à Paris début septembre, et qui a fait depuis l'objet de nombreux échanges entre l'Etat et les délégations indépendantistes et non-indépendantistes, avant une réunion tripartie prévue samedi après-midi.

Les négociations se feront cependant sans l'Union calédonienne, qui a confirmé lors de son congrès de l’île des Pins mi-novembre son refus de discuter du document présenté par l’Etat, jugé "inacceptable". L’UC souhaite toutefois poursuivre les discussions avec l'Etat, mais en bilatérale, et sur la base de son projet d'indépendance.

Aboutir à un accord sans l'Union calédonienne semble hypothétique. Le cabinet du ministère de l'Intérieur a d'ailleurs assuré à des journalistes que "l'objectif n'est pas de repartir avec un accord, ce n'est sans doute pas réaliste". Mais "c'est important que les discussions se poursuivent dans la perspective de conclure", a-t-il ajouté.

À Prony samedi avec Bruno Le Maire

Samedi matin, c’est l’autre dossier brûlant de ce déplacement, la crise que traverse le secteur du nickel, qui sera à l’ordre du jour, avec un déplacement à Prony Resources.

Aucune des trois usines métallurgiques n'est rentable et chacune est sous la menace d'une fermeture. Un scénario sérieusement envisagé par l'Inspection générale des finances dans un rapport sur le secteur rendu début juillet. Pour le cabinet de Bruno Le Maire, "l'Etat est prêt à prendre sa part dans le projet y compris sur le plan financier, mais ça nécessite d'abord de définir un modèle économique viable car l'Etat ne subventionnera pas des modèles non productifs". 

Il pourrait toutefois annoncer une aide à la transition énergétique, l'un des facteurs de surcoût du nickel calédonien étant sa forte dépendance aux énergies fossiles, fioul et charbon.