Visite ministérielle de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie, revivez une première journée faite de passages obligés

[20h30] En conclusion de ce premier direct numérique dédié à la visite des ministres Darmanin et Carenco, projection sur la journée de demain, mardi. Elle s'annonce très politique, puisque les entretiens avec les partis et groupes du Congrès vont s'enchaîner au haut-commissariat. Détail à lire ici.

[19h15] Pour revoir le fil de la journée, rendez-vous devant le journal télévisé à 19h30. Aperçu avec ce reportage au gouvernement de Bernard Lassauce et Gaël Detcheverry :

[18h45] Au terme de cette première journée de visite ministérielle, la réaction du sénat coutumier, à sa rencontre avec Gérald Darmanin. Hippolyte Sinewami-Htamumu, au nom de l’institution, rappelle le séjour de Jean-François Carenco en septembre. "Il était très ouvert et très attentif à la parole coutumière. C’est pareil, on retrouve un peu le même état d’esprit. Ce qui m’amène à dire qu’ils vont peut-être nous accompagner mais les décisions, c’est nous, ici, qui devons les prendre. Il faut qu’on se mette autour de la table, les forces vives du pays. Pouvoir discuter, échanger et surtout préparer l’avenir de nos enfants." Des propos recueillis par Bernard Lassauce et Gaël Detcheverry : 

[17h50] Mickaël Forrest, membre du gouvernement UC-FLNKS, retient "un état d’esprit assez courtois, assez positif. Charge à nous maintenant de pouvoir rebondir sur une nouvelle séquence, après les différents événements négatifs qu’on a pu connaître, notamment le passage en force du troisième référendum. Demain et après-demain, les séquences vont se poursuivre avec les groupes politiques, avec les responsables politiques des différents partis indépendantistes (…) pour pouvoir trouver une issue gagnant-gagnant pour l’ensemble des parties."

[17h40] Selon la vice-présidente du gouvernement, les échanges avec les ministre et ministre délégué ont porté "sur deux axes particuliers : tout d’abord, sortir les Calédoniens de l’incertitude actuelle", relate l’élue non indépendantiste Isabelle Champmoreau. "Je crois que c’est le message global qui a été passé. Le ministre a aussi parlé d’un avenir apaisé à construire après les échéances des trois référendums". 

"On a évoqué, aussi, les difficultés économiques et budgétaires de la Nouvelle-Calédonie, pour pouvoir également enclencher des discussions sur les secteurs sur lesquels l’Etat peut accompagner la Nouvelle-Calédonie. Et particulièrement, notamment dans le cadre des groupes de travail qui vont se mettre en place, il a été rappelé la nécessité de lancer celui sur le nickel", précise-t-elle. "[Le ministre] nous a aussi appelés (…) à être force de proposition. Que les Calédoniens, et on en est les porte-paroles, se saisissent à la fois de leur projet d’avenir et de propositions sur les problématiques plus quotidiennes."

Isabelle Champmoreau qui s'attarde sur la notion d'écoute mise en avant par le ministre de l'Intérieur et la durée de sa visite, sur fond de calendrier contraint.

[17h25] "Quand je suis allé dans votre bureau au ministère de l'Intérieur, j'ai trouvé qu'il était vide…", a lancé Louis Mapou à Gérald Darmanin en offrant la hache ostensoir au nom de "la fratrie du gouvernement collégial". Un artefact "brandi par les chefs de l'époque. Il n'y en avait pas beaucoup, aujourd'hui ça court les rues", a plaisanté le chef de l'exécutif. "Objet cérémoniel, objet de prestige, la hache représentait une grande valeur lors d'échanges coutumiers entre les grandes chefferies. On peut considérer que c'est deux grandes chefferies, que sont la Nouvelle-Calédonie et le gouvernement central". Allez, encore une envolée du président Mapou : la hache ostensoir, a-t-il dit, "aurait aussi servi à frapper (symboliquement, monsieur le ministre !) le soleil pour faire venir la pluie. Par les temps qui courent, ça peut aider..."

[16h55] Retour au Lys rouge, l'immeuble qui héberge désormais le siège du gouvernement calédonien. Louis Mapou, président de l'exécutif, a remis à Gérald Darmanin une hache ostensoir composée de "jade" de l'île Ouen. 

[16h50] Durant le même échange avec la presse, à la mi-journée au haut-commissariat, le ministre délégué s'est attardé sur "ce terme de chemin voulu par le président de la République, réemployé par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer".

Ce matin au sénat coutumier, c’était le terme qui était employé par tous. C’est un terme très mélanésien, très Pacifique. Et s j’en crois le calendrier de travail pour cette semaine, (…) on est bien sur ce chemin. Très important, cette notion de chemin, qui veut dire volonté d’y aller ensemble, qui veut dire qu’il y a un but, qu’il y a des barrières le long du chemin. Je crois que c’est le terme pour la Nouvelle-Calédonie.

Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer, le 28 novembre à Nouméa

[16h45] Retour sur les déclarations des visiteurs aux journalistes, à la mi-journée, depuis le haut-commissariat. "Avec Jean-François Carenco, a déclaré Gérald Darmanin, on est très heureux d’être en Nouvelle-Calédonie toute cette semaine, à l’écoute de chacune et de chacun des acteurs politiques, afin de renouer le dialogue et de trouver en tout(e) humilité et respect un chemin pour l’avenir puisqu’à la suite de ces référendums, nous devons, c’est ainsi qu’ont été rédigées les choses, regarder la situation ainsi créée et construire ce beau projet pour la Nouvelle-Calédonie dans la République française, tout en écoutant chacune et chacun, notamment aussi la sécurité civile (…), singulièrement la jeunesse de Nouvelle-Calédonie qui, et c’est normal, se pose des questions. On doit lever l’incertitude qu’ont créée tous ces événements politiques." 

Et d'enchaîner : "Le nouveau gouvernement du président de la République et de la Première ministre nous a (…) demandé, à la suite de la réunion de Paris, de venir ici installer les groupes de travail, ce que je ferai en fin de semaine avec Jean-François Carenco, mais aussi de faire la tournée de l’ensemble des groupes politiques et de rencontrer l’ensemble des responsables du gouvernement et des trois provinces pour pouvoir réfléchir ensemble à cet avenir."

Selon le ministre de l'Intérieur, "la demande d’Emmanuel Macron qui, vous le savez, a dans son cœur la Nouvelle-Calédonie, c’est de pouvoir trouver le chemin qui mène tous ceux qui, en Nouvelle-Calédonie, ont envie de construire ensemble. Pour, d’abord, la paix (…) mais aussi pour construire le projet de Nouvelle-Calédonie dans la République française, à la suite de ces référendums. Et notamment de le faire dans l’axe Indopacifique, si important pour le président de la République et pour la France."

La Nouvelle-Calédonie à coup sûr est le grand atout, le grand projet, que l’ensemble de la Nation doit avoir.

Gérald Darmanin

"Et en même temps, a-t-il développé, rappeler, notamment aux indépendantistes, que nous sommes là pour travailler avec eux, que l’autodétermination est toujours dans les règles de la République et qu’on doit regarder, [ce que] demain, la Nouvelle-Calédonie dans la France (…) veut dire comme nouvelles institutions, pour prendre en considération cette période qui se renferme après les accords de Matignon et (…) de Nouméa." La dite-période, ajoute Gérald Darmanin, "doit permettre de travailler, par le consensus, aux projets que nous devons tous avoir. Des projets environnementaux, des projets économiques, un projet diplomatique bien évidemment et un projet, surtout, pour la jeunesse".

Synthèse par Bernard Lassauce et Gaël Detcheverry :

[16h15] Entretien au gouvernement, dans ses nouveaux locaux du Lys rouge, au centre-ville de Nouméa.

[15h45] Déclaration aux journalistes, à la mi-journée, depuis le haussariat.

On est ici pour venir écouter l’ensemble des acteurs (…) On a le temps de construire tout cela dans les mois et dans les années qui viennent. Ce qui est certain, c’est qu’on doit à la fois respecter ce qui a été fait dans ces trois référendums, comprendre que désormais, on doit construire l’avenir par un projet nouveau, et imaginer, peut-être, de nouvelles institutions.

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, devant les médias au haut-commissariat

Des institutions "avec des compétences partagées, avec des compétences nouvelles", a poursuivi le numéro trois du gouvernement central. En rappelant : "Il faut aussi faire le bilan des compétences passées, d’où l’audit qui va être lancé par le haut-commissaire et l’ensemble des acteurs sur ce qu’il s’est passé (…), quelles sont les compétences, (…) comment le gouvernement les exerce et comment on peut davantage aider à les exercer. Mais aussi sur l’audit de décolonisation, dont le cahier des charges a été finalisé par le haut-commissaire et qui sera également lancé, puisque c’était notre promesse et qu’elle sera tenue."

Il faut construire ce chemin nouveau.

Gérald Darmanin

"Sans doute n’était-ce pas tout à fait les institutions qui gouvernaient la Nouvelle-Calédonie jusqu’à aujourd’hui. Mais en même temps, insiste-t-il une fois de plus, un choix a été fait de rester dans la République française. A l’Etat français de pouvoir tendre la main à tous ceux qui n’ont pas forcément choisi ce chemin-là, pour pouvoir travailler ensemble et pour que chacun se sente profondément respecté sur sa terre."

[15h25] En attendant la suite, retour en images sur les honneurs militaires rendu sce matin place Bir Hakeim. Des images signées Gaël Detcheverry pour NC la 1ère :

[15 heures] Un peu avant l'heure prévue pour la visite ministérielle au gouvernement, l'ambiance à hauteur du siège de l'exécutif calédonien était à la fois syndicale et policière.

[13h40] Dans le genre comité d'accueil, l'arrivée de Gérald Darmanin et Jean-François Carenco coïncide avec une grève générale lancée dans la fonction publique. Un triple piquet a ainsi été installé à proximité du gouvernement, dans le centre-ville de Nouméa.

[12h30] A suivre cet après-midi, une séquence avec le dix-septième gouvernement local - son président, l'indépendantiste Louis Mapou, et ses membres. Figure également au programme un moment dédié à la lutte contre un fléau calédonien : les violences intrafamiliales.

[11h40] C'est un autre incontournable des séjours officiels sur le Caillou : le déplacement au sénat coutumier, institution créée par l'Accord de Nouméa et basée à Nouméa sur la presqu'île de Nouville. Les ministres y ont effectué un geste traditionnel de bonjour. Le sénat coutumier confronté à une période difficile, entre questionnements sur le maintien de son président et nouvel incendie de sa grande case.

[11h20] A quelles séquences s'attendre durant ce séjour ? Entretien avec les acteurs politiques, lancement des groupes de travail annoncés durant la Convention des partenaires… Retrouvez ici le programme transmis aux rédactions.

[11h15]

Bienvenue dans le direct consacré au déplacement des ministres Darmanin et Carenco, en leur première journée passée ensemble en Nouvelle-Calédonie. Arrivés à l'aéroport de la Tontouta en milieu de matinée, ils étaient attendus à Nouméa, place Bir-Hakeim, pour la cérémonie au monument aux morts, et les hommages militaires, en présence de nombreux représentants des autorités.