Depuis ce week-end, une délégation du Tavini est arrivée à New York. Elle est composée notamment d'élus du parti indépendantiste. En ligne de mire, la prochaine séance de la 4ème Commission des Nations Unies chargée des questions de décolonisation.
Le 17 mai 2013, la Polynésie française a été réinscrite sur la liste des pays non-autonomes à décoloniser. Une victoire pour le camp des indépendantistes qui, depuis, doit faire face à la " politique de la chaise vide " de la France.
Mais pour Anthony Géros, du Tavini Huiraatira, la donne a changé depuis l'élection des trois députés indépendantistes aux dernières législatives. " Le crédit démocratique est du côté du Tavini " affirme-t'il.
Le parti dirigé par Oscar Temaru compte s'en servir. Cette année, il souhaiterait que la résolution de la 4ème Commission intègre " un programme de décolonisation ". Mais Anthony Géros reconnaît que " ça va marcher que si la France accepte d'ouvrir le débat sur la décolonisation mais si elle confisque ce débat, il faudra que l'on trouve d'autres stratégies pour pouvoir arriver à nos fins ".
Si la présence de la France lors de la séance de la 4ème Commission est peu probable, mardi 04 octobre, le Tapura Huiraatira fera entendre sa voix à travers René Temeharo, le ministre des Grands Travaux. C'est Jean-Christophe Bouissou qui devait se rendre à New York, mais le vice-président également ministre en charge des Transports interinsulaires devait gérer, ce week-end, la grève des pompiers de la Direction de l'Aviation Civile.
Invité Café de la matinale radio de Polynésie la Première, Jean-Christophe Bouissou a dénoncé ce qu'il estime être " un dévoiement ". Il reproche aux candidats Tavini de ne pas avoir fait campagne pour l'indépendance et une fois l'élection passée " la première chose qu'ils font, c'est faire des déclarations à Paris, à l'Assemblée Nationale, c'est se rendre au niveau de l'ONU, en faisant croire que la majorité des Polynésiens veulent l'indépendance ".