L'aéroport de Tahiti est toujours en grève. Malgré le courrier du Haut-commissaire, l'intervention du président du Pays Moetai Brotherson et l'organisation de douze réunions, il semble que la situation s'enlise entre le personnel gréviste et la direction d'ADT.
Dans un communiqué, le directeur déclare qu'"en dépit des difficultés rencontrées, nous avons entendu l’ensemble des points de revendication sur lesquels nous avons fait des propositions concrètes. Les revendications principales portent sur la perte du pouvoir d’achat, des sujets de gouvernance RH, la souffrance au travail et la reprise des avantages acquis du personnel des îles dans le cadre du nouvel appel d’offres." Le directeur regrette également que 26% du personnel grévistes donnent une mauvaise image de la destination.
"Nous espérons que nous puissions négocier de manière plus apaisé. À nos yeux, il semble que la direction ne veut pas vraiment négocier. Elle dit nous avoir entendu mais elle ne propose pas de choses vraiment concrètes (...) C'est la première fois que je vois une opposition du patronnat aussi forte. Je pense que la direction est là en tant que mercernaire et attend le prochain appel d'offres. Entretemps, elle veut ni négocier ni apporter un bien être aux salariés en souffrance"
Patrick Galenon - secrétaire général de la CSTP/FO
Après ADT, c'est au tour des deux compagnies aériennes locales Air Tahiti et Air Tahiti Nui d'emboîter le pas. La CSTP/FO, CSIP, O Oe to oe rima et Otahi ont déposé des préavis de grève qui prendront effet pour Air Tahiti le 16 août à minuit et pour ATN le 26 août si les négociations n'aboutissent pas.
Pour le secretaire général de CSTP/FO, les compagnies aériennes sont de plus en plus "embêtées" du coup le personnel est mis à rude épreuve suite notamment aux retards. "D'autant plus que ce personnel n'est que à mi-temps ou 25h alors qu'ils font des heures bien au-delà de 39h par semaine. Nous demandons donc à ces compagnies de faire en sorte que leur personnel soit mieux rémunéré", estime Patrick Galenon.