Le relais des océans, une première dans l'histoire des jeux olympiques ! La flamme va parcourir les Outre-mer dont Tahiti le 13 juin. Parmi les 124 relayeurs sélectionnés, Annick Paofai et Mehiata Riaria bien évidemment ravies. Être relayeur de cette flamme si symbolique, c'est inscrire ses pas dans ceux de l'histoire universelle du sport, avec les valeurs et la part d'émotion que cela représente.
Comment voyage cette flamme ?
B.Martins Nio : "déjà elle s'allume, le 8 avril 2024 à Olympie, en Grèce. Et à partir de là, pendant trois mois, elle va commencer un long périple. D'abord elle va arriver à Marseille, puis va engager son périple à travers la France. Le relais de la flamme va se transformer en relais des océans. Du 8 juin au 17 juin elle va passer sur les cinq territoires ultramarins, que sont aujourd'hui la Guyane, la Réunion, la Polynésie française, la Martinique, la Guadeloupe. Et elle va s'arrêter à Tahiti le 13 juin."
Elle arrivera de La Réunion, c'est une première ce voyage dans les outremers ?
B.Martins Nio : "Oui. C'est une première et c'est vraiment, pour le comité d'organisation, l'occasion unique de valoriser les territoires ultramarins pour leur contribution au Sport français."
Comment ont été recrutés les porteurs de flamme ?
B.Martins Nio : "selon différents 'process'. Un 'process' de sélection, par exemple si on prend les 24 porteurs de flamme du relais collectif : ils ont été proposés par la fédération tahitienne de surf. Les douze porteurs de flamme du programme Génération 2024 ont été recrutés par la DGEE et le ministère de l'Education. Il y a toute une série de modalités, et puis il y a tous les gens aussi qui se sont inscrits sur Paris 2024 qui ont été tirés au sort, et tous les partenaires qui ont aussi tirés au sort sur des bases de campagne."
Comment cela va s'articuler concrètement ?
B.Martins Nio : "elle arrivera en avion, avant la date du 13 juin de façon très confidentielle ou pas parce-que rien n'est jamais très confidentiel à Tahiti (rires). Ce qui est sûr c'est qu'elle va démarrer de Teahupoo le 13 juin tôt le matin via le relais collectif et via le capitaine choisi par la FTS et Paris 2024 - Hira Teriinatoofa. Ensuite elle va se diriger pendant toute la journée et traverser onze communes labellisées Terre de Jeux 2024 - c'est-à-dire qui promeuvent le sport au quotidien sur leur Territoire. Et tout cela va s'achever vers 18 heures place To'ata avec l'allumage du chaudron. (...) Une super visibilité pour la Polynésie française et les gens qui la composent."
À noter que le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin a annoncé que la flamme olympique sera protégée par 100 policiers et gendarmes dans une "bulle" de sécurité lors de son parcours en France, de Marseille à Paris, en passant par les Outre-mer, avant l'ouverture des Jeux. Les territoires sont censés débourser une certaine somme pour voir passer la flamme... La sécurisation du parcours coûtera un million d'euros au ministère de l'Intérieur.
La pression monte au fil des jours, vous entamez une dernière phase de recrutements, il reste 46 postes à pourvoir. Quels sont les profils que vous recherchez ?
B.Martins Nio : "on a 46 postes à pourvoir en CDD pour ce qu'on appelle les 'Game's time', donc entre un à trois mois pendant les Jeux. On a 20 postes dans les services, 6 postes sur le sport et 20 postes sur l'organisation. On aura 4 sessions de job dating avec le service de l'emploi sur Papeete et sur Taravao entre février et mars."
Un point sur la fameuse tour des juges qui a posé tant de problèmes : les choses se sont apaisées et finalement, le corail n'a pas trop souffert ?
B.Martins Nio : "une analyse d'impact a été effectuée et a montré onze impacts de tailles différentes. Mais le corail n'a pas trop souffert et aujourd'hui on travaille avec l'ensemble des personnes et des associations compétentes pour venir compenser ce qui a été endommagé."