Les patrons du fenua semblaient avoir des relations compliquées avec Tevaiti Pomare et son directeur de cabinet. S'il est "triste qu'un enfant du pays soit débarqué d'une fonction aussi importante", cette décision est positive pour l'avenir des entreprises et des emplois du fenua estime Steeve Hamblin. Depuis son élection le 27 mars dernier à la tête du MEDEF, le patron des entrepreneurs de Polynésie française a constaté que "les acteurs économiques étaient fâchés".
Lorsque je suis arrivé au MEDEF, les acteurs économiques étaient fâchés parce-que les lois qui sont sorties récemment ont été retoquées, tantôt par le Conseil d'État, tantôt par le CESEC, tantôt par l'Autorité de la concurrence. C'était beaucoup de signaux de mise en danger de l'Économie, et donc de milliers d'emplois.
Steeve Hamblin, président du MEDEF
Les acteurs économiques "soufflent" et "applaudissent" la nomination de Warren Dexter, un fiscaliste aguerri qui comprend l'économie et "avec lequel on a toujours eu des facilités à travailler" se réjouit le président du MEDEF.
Dans l'attente d'une "fiscalité 2025"
Mais tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant. Le MEDEF attend davantage de "concertation" avec le ministère pour pouvoir avancer "sur les Produits de Première Nécessité", "au niveau de la DGAE", "les travaux sur la TDL (taxe de développement local)" et surtout "qu'une fiscalité 2025 nous soit communiquée". En effet, le manque de visibilité incite les entreprises à "boucler leur budget" et "réduire leurs investissements 2025 avec des conséquences sur l'emploi" souligne Steeve Hamblin.
Pour ce dernier, Tevaiti Pomare était mal conseillé par son directeur de cabinet. "On l'avait prévenu que ces lois étaient dangereuses. (...) Le sentiment qu'on a eu, c'est une chasse aux sorcières. Que l'entrepreneur était pointé du doigt comme responsable de tous les maux de la société alors que nous sommes ceux qui aujourd'hui créent de la richesse et la partageons au travers des salaires et des emplois."