C'est la saison des grands projets. Après que la mairie de Punaauia ait émis un avis défavorable au projet de Ocean Park par le groupe City, la mairie de Moorea s'est elle aussi prononcée cette fois sur 20 projets. 6 d'entre eux ont été refusés et 14 ont obtenu le feu vert de la municipalité. "Je ne dis pas qu'il faut s'opposer à tous les projets économiques, il faut créer des emplois, ça c'est nécessaire. Mais, il faut trouver le juste équilibre avec la population (...) C'est au pays de mettre en place une politique en ce sens : créer emploi mais pas au détriment de la population qui vit à côté. ", estime Nuihau Laurey, qui était invité sur le plateau de Polynésie la 1ère, dimanche soir.
Autre sujet d'actualité : le coût de la vie qui augmente. L'inflation mondiale se poursuit, la Polynésie n'y échappe pas et la subit même deux fois plus que les autres pays. Et pour cause : le territoire dépend de l'importation. Aujourd'hui, le panier moyen coûte 53% de plus aux Polynésiens qu'aux Parisiens, par exemple. "Il faut cadrer un certain nombre de marges. L'inflation qu'on vit aujourd'hui est mondiale et on vit beaucoup de l'importation, mais le gouvernement a choisi de mettre en place de nouvelles taxes sur le transport, l'électricité, la taxe sociale qui touche tous les produits, nous pensons que c'était une mauvaise décision, c'est ce que nous avons dit à l'assemblée."
On a une inflation très forte, le seul moyen de rendre du pouvoir d'achats aux ménages c'est de diminuer les impôts, c'est ce que nous proposons.
Niuhau Laurey
Selon Nuihau Laurey, le gouvernement s'est trompé de direction depuis deux ans. "On a une inflation très forte, le seul moyen de rendre du pouvoir d'achat aux ménages c'est de diminuer les impôts, c'est ce que nous proposons. Mais diminuer les impôts, ça veut dire aussi que la puissance publique accepte de réduire les dépenses à l'assemblée, des élus, de bureaucratie. C'est un vrai travail qu'on doit mettre en place si on veut maîtriser les prix en Polynésie."
Autres sujets abordés dimanche soir : le SMIG et la politique.