Vendredi, le syndicat des pompiers d'aérodrome a déposé un préavis de grève dans lequel il dénonce un manque d'honnêteté de la part du gouvernement. Après un protocole d'accord signé en octobre 2022 avec le Pays, les engagements du gouvernement n'auraient pas été respectés à la date limite du 15 janvier, concernant notamment une hausse de 20 % sur les indemnités de sujétions spéciales (ISS).
Or, dans son communiqué, le gouvernement dément : "la mise en œuvre de tous les points figurant dans le protocole d’accord du 02 octobre 2022 a été effectuée avant le 15 janvier 2023, comme prévu. Certains points du protocole sont réalisés et terminés ou sont en cours de réalisation."
Le Pays, à son tour, pointe un manque d'honnêteté de la part des revendicateurs. "Ce préavis de grève, qui comporte de nouvelles revendications quelques mois à peine après la signature du protocole précédent d’octobre 2022, nous interroge. (...) Les accords signés dans le protocole d’accord du 02 octobre 2022 ne comportent pas ces revendications qui viennent contredire la signature du syndicat."
Le gouvernement ne manque pas de rappeler que, lors des dernières négociations, "il n’a pas été possible de donner satisfaction à leur revendication pour une hausse de 10 % sur les ISS", car "ces revendications de hausse des ISS ne sont pas justifiées par des modifications substantielles de la charge de travail ou des responsabilités affiliées."
Pris en otage ?
Et d'ajouter : "Maintenant, en réclamant du + 20 %, le syndicat, selon nous, entre dans une stratégie de l’inacceptable en prenant une nouvelle fois la population des îles et les acteurs du tourisme en otage. Tous les agents pompiers d’aérodromes (SSLIA) et les agents de la prévention aux risques animaliers (SPRA), ainsi que leurs différents ISS cumulables, sont financés par la taxe sur les passagers (TAP – taxe aéroportuaire).
La stratégie du représentant syndical de la FRAAP de déposer en urgence et précipitamment leur préavis de grève pour ce vendredi 27 janvier 2023 est de viser la prise d’effet pour le jour d’ouverture inaugural du salon du tourisme le vendredi 03 février. (...) La question qui en découle est simple : sur la base de revendications individuelles et injustifiées, cherchent-ils à entacher l’image de la reprise du développement du tourisme dans les îles et entraver le travail des entreprises et de tous ceux qui œuvrent pour ce secteur d’activité ? 4 mois après la précédente grève qui coïncidait aussi avec l’ouverture du salon du tourisme, cherchent-ils à prendre à nouveau en otage les populations des îles et de Tahiti ? La réponse s’impose."