Putai Taae rejoint le parti d'Oscar mais siège toujours au Tapura

Putai Taae, représentant Tapura à l'assemblée, a déclaré ce week-end partager les valeurs du Tavini. Si Oscar Temaru lui ouvre volontiers la porte malgré quelques soucis passés avec la justice, Bruno Sandras accuse Putai Taae "d'opportunisme politique."

C'est une information révélée par nos confrères de Tahiti Infos. Putai Taae, ex-maire de Papara et représentant Tapura à l'assemblée partage les valeurs du Tavini Huiraatira. Parallèlement, il continue de siéger au Tapura -du moins jusqu'aux prochaines élections. 

Après la défaite du parti autonomiste aux législatives, Putai Taae se tourne vers le camp indépendantiste. "Il est venu à ma rencontre, raconte le président du parti Oscar Temaru. C'est une décision profonde qu'il a prise. J'ai été un peu surpris de le voir arriver à la maison. Comme deux hommes, on s'est rencontrés. Je sais qu'il a eu des bavures dans son histoire. Ça, c'est la justice. Notre devoir à nous, c'est rassembler notre peuple. C'est une adhésion pour se rassembler."

Mais Bruno Sandras, ancien maire de Papara le voit autrement, à quelques mois des territoriales. "Putai a du entendre de la part d'Edouard Fritch que certains ne seraient pas sur la liste, donc il est allé vendre ses services au Tapura Huiraatira. Oscar Temaru (...) ramasse alors qu'il s'est toujours affiché contre ceux qui ont des problèmes avec la justice. (...) Oscar est déjà dans la logique des territoriales. Après avoir eu les trois députés, il pense que le Tavini va gagner les prochaines territoriales et donc il fait des additions et ramasse tous ceux qui frappent à sa porte" pointe Bruno Sandras.  

Sa femme Sonia Taae, actuelle maire de Papara, reste au Tapura. 

Quoi qu'il en soit, les partis polynésiens sont bel et bien en ordre de marche pour la grande messe des territoriales 2023. Trois principales formations pour ces élections : le Tapura, le Tavini et le A Here ia Porinetia. Après les législatives, y aura t-il un second miracle des urnes pour le Tavini ? La question reste ouverte. Les électeurs, eux, attendent de la clarté pour ne plus avoir à utiliser un second tour pour faire barrage mais bien pour adhérer à un vrai projet économique et social. Les états-majors politiques tireront-ils les leçons de l'abstention et de la volatilité électorale au fenua ?