« L’énergie , c’est la vie » déclare Edouard Fritch en ouverture de son discours. Des discussions sur la transition énergétique ont lieu ce 10 mai à la Présidence. Le Gouvernement, les acteurs économiques du Pays et les élus sont rassemblés pour faire un état des lieux de la Polynésie en terme énergétique et discuter des solutions, en amont du Blue climate summit prévu du 14 au 20 mai.
Des ateliers et tables rondes seront organisés ultérieurement pour poursuivre le plan de transition énergétique lancé par le Pays en 2015 et qui vise à atteindre 75% de mix énergétique d'ici 2030, c'est-à-dire diversifier ses sources d'énergie et réduire au maximum la dépendance aux énergies les plus polluantes. Le thème des mobilités est fondamental dans ce plan, en travaillant main dans la main avec les entreprises. L'enjeu est évidemment écologique mais aussi économique, puisque l'importation des matières fossiles coûte cher.
Objectifs et enjeux
À ce jour en Polynésie française, 35 à 40% de la production d'électricité provient d’énergies renouvelables - un bon score comparé au reste du monde, dont la production d'énergies renouvelables s'élève à 20% en moyenne. Mais cette production reste malheureusement encore dominée par les énergies fossiles limitées et non renouvelables (pétrole, gaz naturel, charbon).
La composition du mix diffère selon les pays, les régions et les entreprises. Elle varie en fonction des ressources disponibles sur le territoire, des besoins énergétiques à couvrir et des politiques établies. Bien penser son mix énergétique, c’est savoir combiner des moyens de production adaptés qui se complètent. Placer les bonnes énergies aux bons endroits pour maximiser la production.
Les premiers projets de fermes solaires ont vu le jour du côté de la presqu'île. Mais les mesures semblent tarder alors que le dernier rapport du GIEC estime qu'il reste trois ans pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique...