Trafic de zamal : condamné à 7 ans de prison, "Nono", le complice de "Franklin", sera extradé à La Réunion

La cour de disctrict de Port Louis
A Port-Louis, la justice mauricienne a acté l'extradition de Jérémy "Nono" Décidé, à La Réunion, afin qu'il y purge sa peine de sept ans de prison ferme prononcée par le tribunal correctionnel de Saint-Denis, en juillet 2021, pour un vaste trafic de zamal entre les deux îles.

Le Mauricien Jérémy Décidé, surnommé également "Nono", sera extradé à La Réunion, comme l'avait ordonné une magistrate de la Cour de Port-Louis, le 7 juillet dernier. La nouvelle a été confirmée, hier, mardi 15 août, par la justice mauricienne.

La demande d’extradition des autorités françaises contre Nono avait été présentée en mars 2023 par le parquet général mauricien. Une procédure qui faisait suite à la condamnation de "Nono", en juillet 2021, à une peine de sept ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Saint-Denis dans le vaste réseau de trafic de zamal démantelé entre La Réunion et l'île Soeur.

Un vaste coup de filet en avril 2018 

Lors de ce procès, sept Réunionnais -des agriculteurs- avaient écopé de la même peine que Jérémy Désiré et son compatriote et présumé cerveau du trafic, le fameux Jean-Hubert Celerine, alias Franklin. Une décision prise malgré l'absence des deux ressortissants mauriciens.

L'affaire avait été mise en lumière après le vaste coup de filet opéré par la gendarmerie le 30 avril 2018, à Sainte-Rose : 70 gendarmes avaient participé à cette saisie record de 100 kilos et 500 pieds de zamal après une planque de plusieurs mois dans le port de la commune de l'Est.

Quid de la demande d'extradition de "Franklin" ?

Depuis janvier 2017, du cannabis était ainsi produit et conditionné à La Réunion avant d'être transporté par bateau vers l'île Soeur moyennant une coquette somme.

La date du transfert de "Nono" n'est pas encore connue mais à son arrivée, il sera écroué en attendant un probable nouveau procès. Reste à connaître le sort de "Franklin" qui a lui aussi comparu à Port-Louis, mardi matin.

Une nouvelle audience le 23 août

La presse mauricienne rapporte que son avocat demande sa remise en liberté en se basant sur l’article 10 du traité d’extradition existant entre Maurice et la France.

Celui-ci stipule qu'un suspect ne peut être détenu plus de deux mois après le début de la procédure d'extradition. Une nouvelle audience est prévue le mercredi 23 août afin d'en débattre.