"On lui a transfusé 15 poches de sang. Elle avait perdu 6 litres de sang en 20 minutes", raconte Laura Bressler au sujet de sa fille. Sans cette transfusion de la dernière chance, Emilie mourrait au CHU de Nantes, suite à une hémorragie interne, en 2016. "Elle avait eu une double greffe rein-pancréas, le pancréas n’a pas tenu", poursuit Laura Bressler.
Sauvée grâce aux donneurs de sang, Emilie va vivre cinq ans plus tard une autre épreuve avec sa grande sœur qui va souder à jamais la famille. "Il y a 2 ans, en 2021, elle a perdu son greffon. C’est ma fille aînée qui a eu le beau geste de lui donner un rein. Aujourd’hui, elle revit et on revit tous", indique Laura Bressler, devenue membre de l'Association des donneurs de sang bénévoles.
Quatre dons par an pour les femmes
L’ancienne hôtesse de l’air, avait toujours voulu être donneuse, mais son métier l’en empêchait. Elle est maintenant impliquée comme jamais. "Je programme [mes dons] à l’année, détaille-t-elle. Les femmes ont le droit de donner leur sang quatre fois par an. J’ai déjà programmé pour l’année. Mon prochain rendez-vous sera en août."
Les jeunes sont-ils sensibilisés à ce don ? À 21 ans, Gilda Cazautet est surprenante de maturité. Elle a effectué un premier don. Une grande fierté. "Depuis petite, j’ai une 'to do list', c’est-à-dire une liste de choses à faire avant de mourir et c’était dedans, sourit-elle. Je suis fière d’avoir pu donner mon sang hier pour cocher cette case dans ma liste."
Pouvoir aider tout le monde
Emerick Waga, lui, a maintenant sa carte de donneur à la banque du sang. Une personnalité généreuse. Donner pour lui est à présent une évidence. "Je l’ai fait sur un coup de tête durant un forum à l’université qui était organisé par la Maison de l’étudiant, se souvient-il. Il y avait un stand pour le don du sang et je l’ai fait. On a tous quelqu’un dans notre famille qui a besoin de sang et qui a, un jour, été dans la difficulté. On aimerait pouvoir aider tout le monde."
Mais c’est encore un geste altruiste que nos jeunes, en général, ne font pas. Pourtant ce sont souvent les premiers à en avoir besoin.