Cette inauguration officielle était attendue depuis plus d'un an à Koné. Le centre de détention accueille depuis le 6 février 2023 108 prisonniers, pour une capacité totale de 120 places. Des détenus dont les peines sont supérieures à deux ans d'emprisonnement, avec trois régimes différents :
- 40 places en quartier de détention ordinaire,
- 40 places en quartier de confiance et de préparation à la sortie,
- 40 places en quartier aménagement de peine.
L'objectif principal de cette structure à Koné reste la lutte contre la récidive, comme le garde des Sceaux l'a réaffirmé ce vendredi matin. Pour Eric Dupond-Moretti, il s'agit même d'"un exemple de centre de détention pour les Outre-mer".
Des dispositifs de réinsertion avec les entreprises locales
Au cours de cette visite, les dispositifs pour lutter contre la récidive ont été présentés au ministre. À l'image des 3000 m2 d'espace extérieur aménagés pour la plantation et les formations à l'élevage. Des ateliers de permaculture sont également proposés.
Toujours pour faciliter la réinsertion des détenus, deux partenariats ont été mis en place avec des entreprises. À commencer par ces contrats avec une exploitation de crevettes pour trois détenus. D'autres travaillent, depuis la prison, pour une entreprise locale spécialisée dans le chocolat. À terme, une plantation de cacao doit même prendre place dans les jardins, justement pour alimenter cette industrie de confiseries.
D'autres détenus sont en train de passer leur permis de conduire. L'objectif étant là encore de les préparer à la sortie. Enfin, des espaces de parloirs plus larges, avec un faré collectif et des jeux pour les enfants, ont été créés pour les familles.
Le maire de Koné n'a pas assisté à la visite de la prison
Pour rappel, le coût total de l'investissement pour ce centre s'est élevé à 6,4 milliards de francs. Une visite officielle qui s'est déroulée ce matin en l'absence du maire de Koné. Thierry Gowecee était au même moment aux côtés des manifestants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Une mobilisation contre le dégel du corps électoral.