À Sainte-Marie Constance Jouan est l'une des spécialistes du fameux "Chèlou"

Lorsqu'elle était enfant, Constance Juan regardait sa mère faire la cuisine mais la petite fille ne se voyait pas se laisser confier cet art. C’est en quittant le foyer pour se marier qu’elle a commencé à cuisiner. Son mari a alors l’idée de créer "un débit de la régie". Ils se lancent dans l’aventure.

Constance Jouan propose alors des accras et autres gourmandises à grignoter aux habitués. De fil en aiguille elle se met à préparer des plats le midi et depuis, elle continue...

Ici la cuisine traditionnelle est à l’honneur : migan de fruit-à-pain, ragoût, poisson frit et tous les samedis matin la star c’est le chèlou.

Un plat du pauvre, confectionné à l’origine avec les parties non nobles du bœuf : le cœur, le fois, les poumons qui est devenu un plat de la gastronomie martiniquaise.

Pour le réaliser Constance Jouan commence par faire revenir les abats préalablement assaisonnés avec de l’huile et "zoranj si", ensuite elle ajoute les condiments, puis après avoir mouillé, ajoute carottes, pommes de terre, piments doux et fort. Elle laisse mijoter au moins une heure.

Lorsque les abats sont fondants, c’est prêt. L’octogénaire dresse son assiette en commençant par le riz, elle dépose ensuite le chèlou dessus et ajoute sa touche finale. Une cuillère de "lanmori woti". Un vrai délice.

Cela fait plusieurs années que Constance Jouan est à la retraite mais elle ne peut s’empêcher de passer superviser ce qui se passe en cuisine car le restaurant familial est accolé à sa maison...

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