C'est donc le "Non" à l'indépendance qui l'a emporté au cours de ce troisième scrutin organisé selon les accords de Matignon. Il obtient 96,5% des suffrages exprimés.
Un résultat auquel il fallait s'attendre puisque les mouvements indépendantistes avaient appelé au boycott de ce vote. Un appel visiblement entendu puisque le scrutin n'a mobilisé que 43,9% ce dimanche 12 décembre.
Pour autant, le président de la République a immédiatement réagi au résultat de ce vote, se félicitant du résutat obtenu, même s'il conçoit qu'il devra être accompagné.
Un avis partagé par les partis de la droite française, des Républicains au Rassemblement National tandis qu'à gauche, Jean-Luc Mélenchon estime que l'avis des kanaks n'a pas été respecté par l'Etat.
Les nationalistes guadeloupéens dénoncent la tenue de ce scrutin
Ce référendum a, de fait, suscité de nombreuses réactions en Guadeloupe, particulièrement dans le camp des nationalistes. Avant même sa tenue, ils avaient soutenu la position des Kanaks qui avaient demandé le report de ce scrutin. Il faut savoir que, outre la pandémie qui a fait de nombreux morts en Nouvelle Calédonie, les Kanaks ont aussi eu à déplorer le décès de l'un de leurs dirigeants. Leur demande de report portait avant tout sur le respect de la coutume pour la période de deuil qui doit suivre un décès. En face, le ministère des Outre-mer, fort de l'avis du Conseil Constitutionnel, a choisi de maintenir le scrutin à la date préalablement fixée.
C'est ce maintien qui a poussé les Kanaks à prôner l'abstention. Une décision que les mouvements nationalistes en Guadeloupe avaient appuyée dans un communiqué publié à la veille du scrutin.
Dès les résultats connus, ils ont choisi de leur nier toute validité compte-tenu du contexte électoral qui aurait dû prévaloir lors d'un tel scrutin.
Ronald Selbonne, Alliance Nationale Guadeloupe (ANG)
Marie Guadeloupe, Mouvement International pour les Réparations (MIR)
Tous vont maintenant scruter la suite que le gouvernement entend donner à ce référendum (Voir : Non à l'indépendance en Nouvelle-Calédonie : et maintenant ?) et surtout, la réaction du FLKNS qui aujourd'hui se dit trahi par ses partenaires des Accords de Matignon.