Un "Grand frère" libéré et placé sous contrôle judiciaire

Palais de justice de Fort-de-France, Martinique.
Après Daniel "Gargamel" Lapilus en début de mois, c’est au tour de Pascal "Bébé" Baclet d’avoir été libéré de prison et placé sous contrôle judiciaire, dans l’attente de son procès dans l’affaire dite des "Grands frères", suite aux émeutes urbaines de la fin d’année 2021.

La justice lâche-t-elle du lest, dans l’affaire dite des "Grands Frères", dans laquelle huit hommes, dont un policier, ont été mis en examen, en janvier 2022 ?

Les magistrats d'instruction de Fort-de-France ont pris la décision, hier (jeudi 15 décembre), de libérer Pascal Baclet, dit "Bébé". Ce dernier a été placé sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de ne pas quitter l’archipel guadeloupéen et plusieurs interdictions, dont celle de porter ou de détenir une arme, de participer à une manifestation sur la voie publique, ou encore de fréquenter et d’entrer en relation avec les autres personnes poursuivies dans le même dossier judiciaire que lui.

Le 2 décembre dernier, c’est Daniel Lapilus, dit "Gargamel", qui a été remis en liberté, alors qu’il était en attente de son procès dans la prison de Ducos, en Martinique. Lui aussi a été placé sous contrôle judiciaire, au terme d’un long combat, dans lequel il a été accompagné par son avocate, pour retrouver sa compagne et ses enfants, en Guadeloupe.

Pour rappel, les mis-en-cause dans cette affaire sont poursuivis pour "association de malfaiteurs en bande organisée en vue de commettre des attroupements armés, destructions de biens et extorsions de fonds", suite aux violences urbaines commises en marge de la contestation sociale contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire de Novembre/décembre 2021, en Guadeloupe.

Un "volet syndical" a également été ouvert, dans ce dossier suivi par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France : c’est ainsi qu’il y a eu cinq nouvelles interpellations, le 6 décembre dernier. Des hommes transférés depuis en Martinique. Depuis, deux ont été mis en examen, notamment des chefs "de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime" et placés en détention provisoire. Deux autres ont été mis en examen du chef de "participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d'un délit" et placés sous contrôle judiciaire. Le dernier a été placé sous statut de "témoin assisté".