Le chef de l’Etat a achevé, ce samedi 26 octobre, une visite de deux jours en Guyane. Six mois après le mouvement social, Emmanuel Macron est venu, à l’occasion des RUP, dans un climat social tendu.
Emmanuel Macron a achevé ce samedi 28 octobre une visite de deux jours en Guyane. Le chef de l’Etat est arrivé dans un climat tendu, six mois après le mouvement social de mars-avril et la signature des Accords de Guyane.
Dans un discours, il a confirmé les engagements pris par l'Accord de Guyane du 21 avril dernier. Emmanuel Macron réaffirme la construction d’un lycée associé à l’internat d’excellence en chantier, un collège également. Ces projets devront être menés par collectivité de Guyane, une enveloppe de 250 millions a été dégagée. 300 000 euros sont aussi prévus pour la construction d’un stade. A Maripasoula, Emmanuel Macron ajoute qu’il n’arrive pas "avec des milliards en Guyane" et qu'il n’est "pas venu faire des promesses de père Noël".
Retrouvez ici ce qu’il faut retenir de ce discours :
Au même moment, alors que le chef de l’Etat est à Maripasoula, près d’un millier de personnes manifestent dans les rues de Cayenne à l’appel du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. Une grande marche pour demander le respect des Accords de Guyane, mais aussi une rencontre entre le chef de l’Etat et des membres du collectif KPLD. Retrouvez l'intégralité de cette marche sur le Facebook Live de Guyane 1ère :
Les membres du collectif ont demandé une rencontre le soir même avec le chef de l'Etat. Emmanuel Macron annonce alors qu'il rencontrera le collectif dès le lendemain matin. Insuffisant, répète le collectif. À 20h15, les manifestants renversent les barrières, et font face aux forces de l'ordre qui font alors usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Des affrontements entre des jeunes et les forces de l'ordre se sont poursuivis une bonne partie de la nuit.
Pour dissuader l’immigration, le président a annoncé que l'Etat allait réduire à deux mois le versement de l'allocation versée aux demandeurs d'asile et conditionner à 15 ans de résidence sur le territoire l'accès au RSA, qui sera "démonétisé" et versée sous forme de bons utilisables en Guyane. La gestion du RSA sera transférée à l’Etat et non plus à la Collectivité Territoriale de Guyane. Les mesures d’extradition seront également revues, a ajouté Emmanuel Macron. Les anciens détenus seront reconduits à la frontière.
Le président de la République a également annoncé une révision en profondeur du dispositif Harpie dès 2018 et un renforcement des moyens de sécurité. Un escadron de 90 gendarmes et 22 policiers arrivera dès 2018. Une prison sera construite à Saint-Laurent et la cité judiciaire de Cayenne verra le jour. Par ailleurs, Emmanuel Macron veut aussi une simplification des procédures et de l’innovation, indispensables, selon lui, pour l’efficacité du service public. Retrouvez cette conférence de presse ici :
Le président de la République mise sur la réussite économique. "J'assume que les économies de nos territoires doivent être accompagnées pour être performantes, mais je souhaite l'émergence d'une production locale et des services avec des entreprises fortes", lance Emmanuel Macron qui veut également structurer les filières de formation. Le dispositif Erasmus sera étendu aux jeunes entrepreneurs des pays voisins, soit le Brésil et le Surinam, pour la Guyane.
Le président Emmanuel Macron s'est réjouit de l'annonce du président Jean-Claude Juncker concernant le financement par l'Europe des flottes de pêches des RUP. Il a aussi souligné l'importance d'adapter les normes européennes aux différents contextes géographiques des territoires ultramarins.
Face à cette contestation, le chef de l’Etat lui a modifié son agenda à la dernière minute pour annuler cette visite et se rendre dans deux quartiers à Cogneau Lamirande à Matoury et à la Crique à Cayenne.
Emmanuel Macron a diffusé en Facebook Live sa visite dans le quartier de la Crique.
Vers 21h, après l’arrivée d’une vingtaine de jeunes prêts à en découdre avec les forces de l’ordre, le collectif a mis fin au rassemblement. Craignant une nouvelle nuit d'affrontements comme la veille, il a appelé la population et les jeunes à rentrer chez eux. "Le travail du collectif va reprendre dès demain matin", a lancé Davy Rimane, membre du collectif. Vers 21h30, la place des palmistes s’était vidée et le chef de l’Etat dînait en préfecture.
#Maripasoula
Emmanuel Macron savait que ce déplacement serait compliqué. A peine arrivée sur le tarmac militaire de l’aéroport Félix Eboué en compagnie de plusieurs ministres, le président est immédiatement monté dans un hélicoptère, direction Maripasoula, une commune enclavée dans l'ouest de la Guyane.#VisitePrésidentielle: Rencontre avec le collectif LAWA à Maripa-Soula pic.twitter.com/qzOftCn9qO
— Guyane 1ère (@guyane1ere) 26 octobre 2017
Dans un discours, il a confirmé les engagements pris par l'Accord de Guyane du 21 avril dernier. Emmanuel Macron réaffirme la construction d’un lycée associé à l’internat d’excellence en chantier, un collège également. Ces projets devront être menés par collectivité de Guyane, une enveloppe de 250 millions a été dégagée. 300 000 euros sont aussi prévus pour la construction d’un stade. A Maripasoula, Emmanuel Macron ajoute qu’il n’arrive pas "avec des milliards en Guyane" et qu'il n’est "pas venu faire des promesses de père Noël".
Retrouvez ici ce qu’il faut retenir de ce discours :
#VisitePrésidentielle: Ce qu'il fallait retenir du discours du chef de l'état à Maripa-Soula pic.twitter.com/XPQN9hMOiu
— Guyane 1ère (@guyane1ere) 26 octobre 2017
#La Grande marche
Au même moment, alors que le chef de l’Etat est à Maripasoula, près d’un millier de personnes manifestent dans les rues de Cayenne à l’appel du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. Une grande marche pour demander le respect des Accords de Guyane, mais aussi une rencontre entre le chef de l’Etat et des membres du collectif KPLD. Retrouvez l'intégralité de cette marche sur le Facebook Live de Guyane 1ère : #Affrontements
Parti de la caserne des pompiers, les manifestants sont arrivés à la préfecture en fin de journée, jeudi. En découvrant que des barrières avaient été dressées, la tension est montée entre manifestants et forces de l’ordre.Les membres du collectif ont demandé une rencontre le soir même avec le chef de l'Etat. Emmanuel Macron annonce alors qu'il rencontrera le collectif dès le lendemain matin. Insuffisant, répète le collectif. À 20h15, les manifestants renversent les barrières, et font face aux forces de l'ordre qui font alors usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Des affrontements entre des jeunes et les forces de l'ordre se sont poursuivis une bonne partie de la nuit.
Retour en images sur la nuit de violence dans les rues de Cayenne au premier jour de la visite d'Emmanuel Macron pic.twitter.com/tWDt5QQ3V1
— Guyane 1ère (@guyane1ere) 28 octobre 2017
#Les annonces
Vendredi matin, au deuxième jour de visite, et après d’une nuit d’échauffourées à Cayenne, Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse. Il a affirmé qu'il ne céderait pas à la pression populaire. Il défend sa méthode et fait plusieurs annonces pour la Guyane.Pour dissuader l’immigration, le président a annoncé que l'Etat allait réduire à deux mois le versement de l'allocation versée aux demandeurs d'asile et conditionner à 15 ans de résidence sur le territoire l'accès au RSA, qui sera "démonétisé" et versée sous forme de bons utilisables en Guyane. La gestion du RSA sera transférée à l’Etat et non plus à la Collectivité Territoriale de Guyane. Les mesures d’extradition seront également revues, a ajouté Emmanuel Macron. Les anciens détenus seront reconduits à la frontière.
Le président de la République a également annoncé une révision en profondeur du dispositif Harpie dès 2018 et un renforcement des moyens de sécurité. Un escadron de 90 gendarmes et 22 policiers arrivera dès 2018. Une prison sera construite à Saint-Laurent et la cité judiciaire de Cayenne verra le jour. Par ailleurs, Emmanuel Macron veut aussi une simplification des procédures et de l’innovation, indispensables, selon lui, pour l’efficacité du service public. Retrouvez cette conférence de presse ici :
#Kourou
Emmanuel Macron s’est ensuite rendu au Centre Spatial à Kourou. Il était accompagné de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission Européenne.#Les RUP
C’était la raison de sa venue en Guyane. Vendredi, Emmanuel Macron a clôturé la 22e édition du sommet des Régions Ultrapériphériques. Dans son discours, le président de la République a prononcé un vibrant plaidoyer pour l'Europe. Il est convaincu que les régions ultramarines font partie intégrante de l'ensemble communautaire et lui apportent une plus value.Le président de la République mise sur la réussite économique. "J'assume que les économies de nos territoires doivent être accompagnées pour être performantes, mais je souhaite l'émergence d'une production locale et des services avec des entreprises fortes", lance Emmanuel Macron qui veut également structurer les filières de formation. Le dispositif Erasmus sera étendu aux jeunes entrepreneurs des pays voisins, soit le Brésil et le Surinam, pour la Guyane.
Le président Emmanuel Macron s'est réjouit de l'annonce du président Jean-Claude Juncker concernant le financement par l'Europe des flottes de pêches des RUP. Il a aussi souligné l'importance d'adapter les normes européennes aux différents contextes géographiques des territoires ultramarins.
#Entretien
Après la clôture du sommet des RUP, le chef de l’Etat a accordé un entretien exceptionnel à Guyane 1ère. Retrouvez le en intégralité ici :#Rendez-vous manqué
Vendredi, à 18h, le chef de l’Etat devait visiter le commissariat de Cayenne. Au même moment, des centaines de manifestants étaient rassemblés à proximité à l’appel du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. Pendant plusieurs heures, les manifestants ont attendu Emmanuel Macron.Face à cette contestation, le chef de l’Etat lui a modifié son agenda à la dernière minute pour annuler cette visite et se rendre dans deux quartiers à Cogneau Lamirande à Matoury et à la Crique à Cayenne.
Emmanuel Macron a diffusé en Facebook Live sa visite dans le quartier de la Crique.
#Tensions
En découvrant que le chef de l’Etat ne se rendrait pas au commissariat, le collectif Pou Lagwiyann Dékolé a appelé les manifestants à faire quelques mètres jusqu’à la préfecture où devait dîner Emmanuel Macron.Vers 21h, après l’arrivée d’une vingtaine de jeunes prêts à en découdre avec les forces de l’ordre, le collectif a mis fin au rassemblement. Craignant une nouvelle nuit d'affrontements comme la veille, il a appelé la population et les jeunes à rentrer chez eux. "Le travail du collectif va reprendre dès demain matin", a lancé Davy Rimane, membre du collectif. Vers 21h30, la place des palmistes s’était vidée et le chef de l’Etat dînait en préfecture.