L’Union calédonienne a mis en place une équipe dédiée à l’accompagnement des militants qui ne sont pas encore inscrits sur la liste électorale spéciale, celle qui permet de voter aux provinciales et par conséquent d’élire les conseillers qui siégeront au Congrès et au gouvernement. Le parti indépendantiste estime que plus de 5 000 kanak n’y figurent pas.
Avant le 31 décembre
Au total, l’Etat a comptabilisé 11 000 natifs calédoniens, kanak et non-kanak, exclus. S’ils n’ont pas pu effectuer les démarches pour faire reconnaître leurs droits avant le 31 décembre, ils ne pourront pas voter aux prochaines provinciales, qui devraient se tenir en 2024.
Ces 11 000 natifs sont uniquement inscrits sur la liste générale, celle qui permet de voter aux élections nationales (municipales, législatives ou présidentielle). Un peu plus de 31 000 autres personnes vivant en Nouvelle-Calédonie sont dans le même cas mais elles ne répondent pas aux actuelles conditions d’inscription sur la liste spéciale.
Tacle sur le dégel du corps électoral
Dans son communiqué de presse, l’Union calédonienne en profite pour tacler le gouvernement, l’accusant d’être “plus préoccupé par les Français qui arrivent en Kanaky, en tentant de dégeler le corps électoral, que par les habitants de ce pays qui ne sont pas inscrits sur la liste électorale spéciale provinciale”. Pour rappel, l’Etat souhaite un accord sur le dégel du corps électoral d’ici la fin de l’année. La volonté est de pouvoir y intégrer les personnes durablement installées en Nouvelle-Calédonie. Le Conseil d'Etat a été sollicité. Son avis n'a pas encore été rendu public.