La nouvelle plage de l’Anse-Vata a trouvé son public, à Nouméa

Revenu en Nouvelle-Calédonie il y a peu, Luc découvre la “nouvelle” plage de l’Anse-Vata. Et “c’est cool. Il y a plus de monde qui court, qui fait du skate, qui se pose”, décrit-il. “Il y a une bonne ambiance.” 

En près de deux ans de travaux, le trait de côte a bien changé. Un ouvrage de confortement en béton a été construit pour tenter de protéger la baie et les infrastructures (promenade, route et bâtiments) de l’érosion. Les marches qui mènent à la plage, en sont la partie émergée. La promenade, elle, a été élargie et équipée de douches, des vestiaires, de nouvelles tables de pique-nique, de farés...  

Des farés particulièrement appréciés par Epiphania, venue rejoindre la famille pour une cousinade. “C’est bien pour les petites familles.” 

Un sans-faute ?

“Il y a de l’espace, un peu de verdure, c’est très agréable”, trouve également David. La verdure a fait polémique au lancement du projet. Des habitants et des associations dénonçaient “la bétonisation de l’Anse-Vata”. Pour sa défense, la mairie avançait 410 arbres contre 230 et 1 500 m² de pelouse. Elle rappelait aussi que les buttes de pelouse n’étaient pas naturelles non plus mais issues de précédents travaux de lutte contre l’érosion par exemple.  

Le reportage de Caroline Antic-Martin et David Sigal :

Force est aujourd’hui de constater qu’une partie des Nouméens se sont approprié l’endroit. Matthieu Blavette, qui loue des voiles et du matériel de glisse, aurait souhaité plus de places de stationnement qu’avant et l’installation d’une rampe pour faciliter la mise à l’eau. Il regrette qu’une place plus importante n’ait pas été donnée aux activités nautiques alors que le lieu s’y prête. Mais Sonia Lagarde, maire de Nouméa, elle, voulait un espace ouvert à toutes les pratiques. “Après, dans le fond, ce renouveau, c’est pour une question d’érosion. En espérant que l’infrastructure dure quelques années au prix qu'elle a coûté”, souligne Matthieu Blavette.  

Prochaines étapes ? 

Le budget prévisionnel du confortement et du réaménagement du front de mer et de la route : 1,8 milliard de francs. 400 millions étaient également prévus pour l’installation de brise-houle en mer. Mais des études complémentaires devaient être menées pour s’assurer des conditions de leur efficacité. Principale question : de quelle hauteur devraient-ils être pour avoir une réelle utilité ?  

La mairie pourrait faire un point dans quelques semaines. Il sera peut-être également question de l’avancée des travaux côté polyclinique et route de l’Anse-Vata. La chaussée de cette dernière a été élargie, notamment pour faciliter la circulation des piétons et des cyclistes et l’accès aux commerces.  

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Sur le site de l’ancienne polyclinique, un espace de loisirs et de mémoire est quant à lui en projet. Un des baraquements construits par les Américains pendant la Seconde Guerre mondiale doit être restauré pour rappeler l’histoire de ces derniers. Autour, il y aura des jeux pour enfants, des agrès de workout, des terrains de boule et des farés.