Les grandes lignes du budget 2024 de la province Sud

Les élus de la province Sud le 21 décembre lors du vote du budget.
Ce jeudi, les élus de la province Sud ont adopté un budget de 56,83 milliards de francs pour 2024, en hausse de 3 %. Sans les voix de l’Eveil océanien et de Calédonie ensemble. Résumé.

Ce budget est censé être le dernier de la mandature avant les provinciales de 2024. Voté en assemblée de la province Sud, ce jeudi 21 décembre, il donne la priorité aux investissements, insiste la majorité. Sur 56,8 milliards de dépenses, 12 millions iront à l’investissement pour “favoriser la relance économique et l’équipement des communes” notamment.  

En partie grâce à "la très bonne gestion de la province”, soulignait Sonia Backès lors du journal télévisé. “Nous avons encore la capacité d’investir, ce qui n’est pas le cas d’un certain nombre de collectivités calédoniennes parce qu’on a fait des économies drastiques de fonctionnement, de quotidien."  

Et pourtant la province Sud, qui compte 75% de la population, ne perçoit que 50% de la fiscalité reversée par la Nouvelle-Calédonie, dénonce-t-elle à nouveau. La présentation du budget 2024 a été l’occasion pour elle de rappeler, la nécessité, à ses yeux, de revoir la clé de répartition et d’envisager une fiscalité propre pour les élus. “Ça fait partie des discussions que l’on a avec les indépendantistes dans le cadre de l’élaboration du prochain statut. 

Le milliard de travaux pour la Maison bleue critiqué 

Ce budget 2024, “personne ne s’y est opposé”, retient-elle. Mais les élus Eveil océanien et Calédonie ensemble se sont abstenus. Chez ces derniers, Philippe Gomès a ainsi souhaité marquer sa désapprobation vis-à-vis du milliard de francs prévu pour la rénovation de l’hôtel de la province Sud. “L’hôtel de la province Sud, c’est un bâtiment qui a trente ans, qui fuyait à chaque fois qu’il pleuvait, l’électricité n’était plus aux normes”, défend Sonia Backès, qui préfère mettre en avant d’autres tendances.

Les 61% d'interventions et subventions orientées vers l’enseignement, la santé et la protection sociale. 1,9 milliard de crédits d’investissement prévu pour les communes. Autant pour les réseaux routiers. 1,8 milliard pour les collèges. 922 millions accordés à l’environnement. Ou encore 915 millions pour l’habitat social.  

Des priorités qu’on retrouve dans le contrat de développement 2024-2027, également adopté ce jeudi.

Les projets soutenus par l'Etat dans le cadre des contrats de développement

Il prévoit 7 milliards, soit 75%, de participation de l’Etat dans 16 opérations d’investissement. Dont des études de faisabilité d’un viaduc au Mont-Dore. L’habitat aidé, les maisons de santé, l’éducation, avec l’ouverture d’un quatrième internat provincial au Mont-Dore et la construction d’un collège à Boulouparis, figurent aussi sur la liste. Autres projets retenus : la réfection de la piste de l’aérodrome de l’île des Pins ; des travaux routiers entre Ducos et Koutio et à Thio ; la sécurisation d’un ouvrage d’art sur la RP4 ; l’aménagement de structures d’accueil des scolaires et d’un parcours suspendu au parc provincial des Grandes Fougères ; la création d’une passerelle à la deuxième corne du Diable, au parc de la Rivière Bleue ; une étude requins ; et un plan de lutte contre l’érosion à l’îlot Amédée. 

Des actions en faveur de l'emploi, de la formation et de l'insertion des personnes en difficulté seront également co-financées par l'Etat à hauteur de 813 milliards de francs.