Cyclone Chido : les règles d'importation des végétaux assouplies face à la destruction de la production agricole à Mayotte

Cet agriculture a Combani a perdu ses arbres fruitiers, ses poules et ses canards après le passage du cyclone Chido.
Le cyclone Chido a ravagé la quasi-intégralité des surfaces agricoles à Mayotte. Pour faciliter l'approvisionnement alimentaire, les règles sur les importations des végétaux ont été assouplies, notamment concernant les fruits et légumes.

La préfecture annonce ce dimanche 29 décembre assouplir temporairement les conditions pour importer des végétaux à Mayotte, "afin de faciliter l'approvisionnement alimentaire des Mahorais." Un arrêté a été publié en ce sens face à "la destruction quasi-complète de la production agricole par le cyclone Chido."Si la filière agricole manque de structuration et de professionnalisation à Mayotte, beaucoup dépendent de l'agriculture vivrière. Les fruits et légumes produits localement sont la base de l'alimentation, notamment durant le mois du ramadan en mars. Des produits qui mettront plusieurs mois, voir des années à repousser.

Jusqu'à présent, l'importation de végétaux était encadrée par un arrêté préfectoral datant de 1995 avec des règles strictes pour les fruits et légumes, afin d'éviter l'importation de ravageurs ou de maladies qui ne sont pas présents à Mayotte. Les contrôles sont allégés pour les végétaux destinés à l'alimentation animale et humaine, ainsi que les semences disposant déjà d'un permis d'importation. Ces permis sont d'ailleurs reconduits automatiquement pour une durée de six mois et ne sont pas nécessaires pour les semences et végétaux produits à La Réunion. 

Les exigences selon les types de produits végétaux

Ces mesures sont valables pour une durée de deux mois, "cette période pourra être reconduite jusqu'à ce que la situation permette de retrouver des modalités plus habituelles." D'autres espèces pourraient être ajoutées à la liste, s'il n'y a pas de risque d'introduction de maladie. "Un travail est en cours avec le Conseil départemental pour identifier ce que les pays de la zone pourraient apporter comme végétaux en maîtrisant ce risque", précise la préfecture. 

La préfecture rappelle également que "de nombreux importateurs mahorais disposent d'ores et déjà de permis d'importation valables." Les acteurs sont invités à mobiliser les flux commerciaux déjà existant avec Madagascar, le premier fournisseur en légumes de Mayotte avec 1.240 tonnes d'oignons et 1.030 tonnes de taro importé en 2021. Pour plus de précisions, les professionnels sont invités à se rapprocher de la Daaf, la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt.