Après son déplacement à La Réunion en début de semaine, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est attendue à Mayotte du mercredi 10 au samedi 13 janvier. Ce sera la 35e étape de son "tour de France des territoires", pour rencontrer les citoyens et "ouvrir la politique de l'Assemblée". Ce sera aussi son deuxième déplacement à Mayotte, après une première visite en septembre 2018 quand elle était présidente de la commission des Lois.
Un rapport avait été remis quelques mois plus tard, en janvier 2019, concluant notamment que "Mayotte, département le plus jeune et le plus pauvre de France, est sans doute le territoire d’outre-mer qui a été le plus oublié par la République", mais que "les choses sont en train de changer" et que "l’engagement de l’État, indispensable au développement de Mayotte, se poursuit avec constance."
Le projet de loi Mayotte attendu cette année
Si la présidente de l'assemblée nationale n'a pas de pouvoir exécutif, la question mahoraise devrait être sur les bancs du Palais Bourbon cette année. Lors du Comité interministériel des Outre-mers en juillet dernier, le gouvernement avait annoncé sa volonté de relancer le projet de loi Mayotte, après son rejet par les élus locaux en 2022. Initialement prévu en janvier 2024, le texte devrait finalement être présenté dans le courant de l'année. Un projet attendu par les élus mahorais, notamment sur la question de l'immigration. Plusieurs mesures réclamées par les parlementaires n'avaient pas été retenues dans la loi immigration, comme la fin des titres de séjours territorialisée.
Reste à savoir qui sera chargé de piloter ce dossier au sein du gouvernement. Ce lundi soir sur le plateau de Réunion 1ère, la présidente de l'Assemblée nationale, était interrogé sur l'attente d'un remaniement peu avant l'annonce de la démission de la Première ministre : "j'ai beaucoup apprécié travailler avec Elisabeth Borne", a précisé Yaël Braun-Privet. "Ce qui est important c'est ce que l'on fait, nous avons de grands projets à mener pour notre pays, de grandes réformes qui seront portées par un gouvernement qui sera à l'action." Elle a également expliqué "avoir choisi de mener bataille du perchoir", après avoir été interrogée sur la possibilité de retourner au gouvernement, après un bref passage d'un mois au ministère des Outre-mer de mai à juin 2022.