Le procès de l'ancienne députée Ramlati Ali pour complicité de fraude électorale reporté au 24 septembre

L'ancienne députée Ramlati Ali devait être jugée ce mardi pour complicité de fraude électorale, l'audience a été reportée au 24 septembre à la demande de la défense. Avec sept autres prévenus, elle est accusée d'avoir mis en place un système de procurations frauduleuses pour se faire élire lors des élections législatives de 2017.

L'ancienne députée Ramlati Ali devait comparaître avec sept prévenus ce mardi 9 avril au tribunal judiciaire de Mamoudzou. L'audience a été reportée au 24 septembre à la demande de la défense, expliquant que la notification d'audience était arrivée tardivement. Ils sont accusés de fraude électorale, d'avoir organisé un système de procurations frauduleuses lors des élections législatives en 2017. Ramlati Ali avait été élue pour La République en Marche avec 50,17% des voix contre 49,83% pour son opposant LR, Elad Chakrina, soit 54 voix d'écart.

Ce dernier a porté l'affaire devant la justice et déposé un recours devant le Conseil Constitutionnel, qui invalidera cette élection sept mois plus tard considérant que face au "faible écart de voix entre les candidats présents au second tour," "la sincérité du scrutin avait été altérée." Une nouvelle élection partielle est organisée, mais entre-temps, Ramlati Ali est mise en examen pour complicité de fraude électorale. Elle sera néanmoins réélue députée de la première circonscription.

Une députée, un major et un médecin

Si la plupart des prévenus, dont Ramlati Ali, vont comparaître ce mardi pour complicité, deux d'entre eux sont jugés pour manœuvres frauduleuses. Il s'agit d'un médecin, accusé d'avoir signé les documents médicaux permettant d'établir les procurations, et un major de gendarmerie de Mtsamboro, accusé de les avoir remplis et validés. Lors de l'enquête, le médecin avait admis avoir fait des certificats médicaux déclarant l'incapacité de se déplacer des patients et avait expliqué l'avoir fait à la demande de l'ancienne députée. Alors cheffe du pôle médecine, psychiatrie et rééducation au CHM, elle l'aurait assuré que ces personnes étaient des patients qu'elle avait déjà examinés.

Malgré cette affaire, la députée poursuivra son mandat jusqu'à l'élection d'Estelle Youssouffa en 2022. Le major de gendarmerie mis en cause s'était également déclaré comme candidat, arrivant au premier tour en troisième position avec 15,74% des voix contre 7,24% pour Ramlati Ali et 7,14% pour Elad Chakrina. Ce dernier s'est porté partie civile à l'audience.