À l'occasion de la visite de la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, à Mayotte, les forces vives ont envoyé un communiqué dénonçant des "effets d'annonce" et menaçant de reprendre les barrages "jusqu'à ce que des solutions durables soient mises en œuvre." Une annonce qui divise les représentants du mouvement. "Nous avons eu des engagements du gouvernement que nous respectons, nous avons eu la réponse et la confirmation des élus locaux", affirme Badirou Abdou, l'un des porte-paroles des forces vives.
"On a toujours l'insécurité"
Avec une délégation, composée également de Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, il a été reçu par la ministre Marie Guévenoux ce jeudi. "Le camp de Cavani a été démantelé, c'était le principal élément qui a fait descendre la population dans les rues", ajoute le représentant. On ne dit pas que tout est réglé, mais les engagements du gouvernement sont en cours. On peut bloquer Mayotte pendant dix ans, le problème de l'insécurité ne sera pas réglé en un jour."
"Ils ne veulent pas retourner sur les routes, mais nous, on n'a rien vu", affirme à l'inverse Saoudati Saindou Somo, membre des forces vives. "Le préfet est venu nous voir à Longoni, il nous a dit de lui donner cinq jours et il fera l'affaire. On n'a pas vu cette affaire-là, on a toujours l'insécurité et on compte toujours fermer la route." La décision de reprendre les barrages ou non sera prise le 22 avril, lors de la prochaine assemblée générale des forces vives.