Le XIXe sommet de la Francophonie s’est tenu vendredi 4 et samedi 5 octobre en France, une première depuis 33 ans. Dans son discours inaugural, le président Emmanuel Macron a présenté le français comme un outil pour réunifier les régions, notamment l'océan Indien "de Madagascar à Maurice en passant par La Réunion ou Mayotte et les Comores." Cette mention a dû résonner dans le public, entre le mahorais Thani Mohamed Soilihi, le secrétaire d'État à la Francophonie et aux partenariats internationaux, et le ministre comorien des affaires étrangères, Mbae Mohamed.
Dans le discours du président, il était plutôt question de commerce et que des revendications comoriennes sur Mayotte. La diplomatie française était plutôt occupée par un appel à un cessez-le-feu au Liban et à l’arrêt de livraisons d’armes à Israël. Côté comorien aussi, on a fait comme si de rien n’était. Le représentant de l’archipel s’est contenté de souligner “la nécessité de bâtir un monde respectueux des équilibres régionaux”. Il annonce avoir rencontré Emmanuel Macron pour échanger poliment les remerciements et félicitations de circonstances.
Il apparaît en revanche difficile de maintenir éternellement le statu quo. Le mois dernier, le département de Mayotte a à nouveau réclamé l’intégration de l’île aux Parfums à la commission de l’océan Indien. Pour ça, ses États membres attendent un accord bilatéral entre la France et les Comores. C’était leur réponse à la demande d’intégration de Mayotte portée en mai dernier par la secrétaire d'État Chryzoula Zacharopoulou, remplacée depuis par le mahorais Thani Mohamed Soilihi.