Pas de véritable avancée, ce vendredi, sur les mines SLN du Nord. Des sites mis à l’arrêt le 11 avril, la province ayant refusé la garantie financière telle que proposée par l’industriel pour exploiter les sites. Après plusieurs épisodes, et dans un contexte tendu, une reprise partielle a été entrevue du côté de Koumac. Mais avant reprise du roulage, le syndicat Contrakmine a demandé à la Société Le Nickel de prouver que les garanties financières demandées ont bien été apportées. Il a même bloqué le centre de l’Etoile du Nord.
En attendant les documents
Vendredi en fin de journée, les responsables de la SLN se sont efforcés de rassurer. Question de l’équipe NC la 1ère à la sortie de cette rencontre : “Est-ce qu’ils vous ont montré les documents que vous aviez besoin de voir pour pouvoir reprendre sereinement le travail en toute légalité sur les sites miniers ?” Réponse de Victor Nemoadjou, président du Contrakmine : “Ce soir, non, mais ils vont le faire d’ici lundi.” Et d’ajouter : “Les documents de la SLN, c’est une chose, mais tant qu’on n’a rien de la province Nord, qu’on n’a pas d’arrêté, on ne va travailler sur aucun site.”
Son interview au micro d’Erik Dufour et Nicolas Fasquel
"On va laisser les gens rentrer chez eux le week-end"
Un partage des informations également attendu par la CSTNC, la Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie, majoritaire dans les mines SLN. Arnold Delrieu en est secrétaire général adjoint. Invité du journal télévisé vendredi soir, il a relaté ce comité central d’entreprise extraordinaire tenu vendredi après-midi par la SLN, pour évoquer la situation de la société, de ses salariés et de ses sous-traitants. “Il a été proposé par la direction de baisser les tensions dans les sites miniers”, a-t-il expliqué. On va laisser les gens rentrer chez eux le week-end. On va se revoir mardi dans un nouveau comité central d’entreprise.”
En tout cas, a-t-il ajouté, “je pense que c’était sage, de ne pas reprendre le travail le week-end. Tout en sachant que le site de Tiébaghi est autorisé par la province Nord pour la reprise du travail, et c’est bien dans un souci d’apaisement que la direction générale et les organisations syndicales ont décidé d’apaiser les tensions.”
Son interview par Thérèse Waïa