Attaques de Christchurch : Brenton Tarrant plaide non coupable et sera jugé en 2020

Hommage aux victimes des attaques.
Son avocat l'a annoncé ce vendredi, Brenton Tarrant plaide non coupable pour le meurtre de 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 15 mars. Le procès de l’extrémiste australien commencera le 4 mai prochain. 
Trois mois après la double attaque qui a bouleversé la Nouvelle-Zélande, le visage de Brenton Tarrant a surgi, ce vendredi, devant le tribunal de Christchurch. L’Australien de 28 ans n’était pas physiquement présent. Celui qui se définit comme un suprémaciste blanc est apparu dans une transmission audiovisuelle depuis la prison de haute sécurité d'Auckland. Une transmission durant laquelle l'avocat Shane Tait a déclaré que son client plaidait «non coupable de tous les chefs d'accusation»
 

92 chefs d'accusation

Brenton Tarrant est poursuivi pour 92 charges : 51 meurtres, quarante tentatives de meurtre et acte terroriste. Le 15 mars 2019, à l’heure de la prière du vendredi, il avait ouvert le feu dans les mosquées Masjid al-Noor et Linwoord de Christchurch. Un massacre qui a fait 51 victimes et que l’extrémiste a diffusé en direct sur les réseaux sociaux. Il s’agit de la tuerie la plus meurtrière commise contre des musulmans dans un pays occidental.
 

Mentalement apte

Durant l’audience du 14 juin, le tribunal été informé que d’après les expertises psychiatriques, l’accusé n’avait pas de problèmes de santé mentale et qu’il était apte à être jugé. Son procès commencera le 4 mai 2020, pour une durée estimée à six semaines. 
 

Environ 80 personnes à l'audience

Le plaidoyer à distance de l’avocat, en présence de son client silencieux qui arborait parfois un sourire ironique, a été suivi par environ 80 personnes. Des survivants du massacre et des proches des victimes. Le juge a interdit aux médias de prendre des photos ou vidéos de cette transmission - mais autorisé la diffusion d’images prises durant une audience précédente, en avril. 
 
Durcissement de la législation sur les armes et «appel de Christchurch»
Depuis les attaques de Christchurch, qui ont causé une émotion mondiale, la Nouvelle-Zélande a durci sa législation sur les armes. Il s’est avéré en effet que le tireur possédait légalement cinq armes dont deux fusils semi-automatiques.
Deux mois après la tragédie, «l'appel de Christchurch» était par ailleurs lancé par la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, et le président français Emmanuel Macron : les plateformes internet se sont engagées à lutter contre «les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents».