Avenir de la Nouvelle-Calédonie : le ministre délégué aux Outre-mer mise sur l’écoute

Jean-François Carenco lors de son déplacement à La Réunion.
Jean-François Carenco marque le 14-Juillet à travers une sorte de tournée téléphonique dans les Outre-mer. Le ministre délégué des Outre-mer, attendu en Nouvelle-Calédonie le 26 juillet, a donné à NC la 1ère un entretien dans le journal radio de 6h30 ce matin. Avec un mot-clé : "écouter".

Un moment intéressant pour s’adresser aux habitants des territoires ultramarins. Pour leur envoyer "un signe d’amitié, un signe d’admiration, à l’occasion de la Fête nationale". C’est en ces termes que Jean-François Carenco explique les entretiens téléphoniques donnés en ce 14-Juillet par le nouveau ministre délégué aux Outre-mer aux différentes stations de la 1ère. Dont NC la 1ère ce jeudi matin, dans le journal radio de 6h30. Et concernant la Nouvelle-Calédonie en particulier, son intention est d’abord d’"écouter", a-t-il dit à Stéphanie Chenais qui l’interrogeait. "Et avant d’écouter, je voulais juste dire 'Bonjour', dans le respect du peuple kanak, de toutes les communautés de Calédonie. Et on va essayer de voir comment on fait. Je ne vais pas déflorer le sujet sur lequel on travaille, parce que ça serait non-respectueux."

D’abord écouter, écouter, écouter. Et construire ensemble. 

Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer

Electricité et nickel

La question de l’avenir institutionnel, "je l’aborde avec du temps, de l’écoute, du temps, de l’amitié, du respect", a-t-il répété sur notre antenne. "Il y a un sujet que par mes précédentes fonctions, je connais bien, c’est l’électricité et le nickel", a glissé en passant l’ex-président de la Commission de régulation de l'énergie. "Il faut d’abord régler ça. Les trois usines doivent avoir de l’électricité qui leur permette d’être compétitives sur le marché mondial." Désormais membre du gouvernement Borne II, depuis dix jours, Jean-François Carenco a pour ministre de tutelle Gérald Darmanin. 

Retour imminent

L’un et l’autre sont annoncés en Calédonie pour le 26 juillet. "Après, [concernant] cette évolution institutionnelle, je ne suis pas décideur. Le président de la République suit ça de près. Mais nous sommes décidés à écouter d’abord, à essayer de tracer les voies en commun. » Ce déplacement ne sera pas une première pour Jean-François Carenco qui était, rappelons-le, secrétaire général adjoint de la Nouvelle-Calédonie fin des années quatre-vingts, avant d’être secrétaire général début des années quatre-vingt-dix. "Chaque fois que je pense à cette période, difficile, je le fais avec émotion." Et de revenir à son maître-mot : "Ecouter, et c’est comme ça qu’on construit. Ce n’est pas à moi, ici, de dire ce qu’il va advenir. Ce qui va advenir, c’est ce qui va se décider ensemble."

Pour le bouclier qualité-prix

Le ministre délégué aux Outre-mer a également abordé sur notre antenne la question de la vie chère : "Je n’oublie pas que chaque territoire a des statuts différents, chacun n’a pas le même pouvoir. Ce que j’essaie de faire dans les TOM, les CROM comme on dit, c’est de mettre en place ce qu’on appelle le bouclier qualité-prix", a-t-il développé. "Ça marche, c’est un accord volontaire des collectivités, de tous ceux qui sont sur la ligne de chaîne de valeur - les transporteurs, les distributeurs, ceux qui des fois font payer l’impôt. Essayer de bloquer les prix sur un panier familial, intéressant, le plus large possible pour qu’on trouve des produits pas chers qui résistent à l’inflation." Et d'ajouter : "C’est au gouvernement calédonien d’imaginer cela mais on pourra leur donner des idées." A vrai dire, le principe du bouclier qualité-prix a déjà été décliné en Calédonie. Il vient même d’être relancé, concernant les fruits et légumes ou la viande.

Interview de Jean-François Carenco sur NC la 1ère radio