Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : un horizon de discussions ?

Retour sur la succession des événements et prises de position, pour la première quinzaine de juillet
Après un long épisode d’élections nationales, revoilà l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie sur le devant de la scène politique. A moins d'un an du référendum de projet évoqué à l'issue du troisième référendum, le temps du dialogue entre les parties concernées est-il (re)venu ? Retour sur la succession de déclarations.

Multiplication des prises de position. Après la présidentielle, après les législatives, la nomination le lundi 4 juillet du gouvernement Borne II, avec Sonia Backès comme secrétaire d'Etat en charge de la Citoyenneté, semble avoir donné un coup d’accélérateur à l’agenda politique calédonien.

Nomination début juillet

Invitée de notre journal télévisé en duplex le mardi 5, la nouvelle membre de l'exécutif national précise sa vision des discussions qui se profilent : "Je suis présidente de la province Sud, représentante de la confédération Ensemble et je défends, pour le dossier calédonien, l’intérêt des loyalistes." On apprend en parallèle une visite ministérielle en fin de mois.

Vœu des Îles le 6

Le mercredi 6, à l'initiative de son président Jacques Lalié, l’assemblée de la province Iles "émet le vœu que l’ouverture du dialogue entre les parties prenantes pour préparer le processus de sortie de l'Accord de Nouméa et la poursuite du processus de décolonisation soient enclenchés immédiatement. Les exigences de réunions bilatérales ne doivent pas compromettre aujourd’hui toutes discussions entre les partenaires locaux sur tous sujets qui nous intéressent et qui visent l’intérêt de la collectivité", stipule la version du texte adoptée en séance, à Wé. Après un débat soutenu, et avec les trois abstentions des élus Palika Îles. 

Réactions au vœu

Une initiative semble-t-il inattendue que le président du gouvernement, l'Uni Louis Mapou, explique regretter, le vendredi 8 juillet, dans notre Invité de la matinale. "Il faut faire attention à ne pas griller les étapes, car à vouloir aller trop vite, on peut se marcher sur les pieds", déclare-t-il. "On s’aperçoit bien que le pays a besoin de clarté dans ce qui va se passer depuis le dernier référendum."

Le comité directeur de l’Union calédonienne, réuni à Thio le samedi 9 juillet, fustige aussi cette prise de position alternative. Le lundi 11, il réaffirme dans un communiqué sa volonté de s’engager uniquement dans des discussions bilatérales avec l’Etat.

Nouveau vœu

Le mercredi 13 juillet, comme il l'a laissé entendre quelques jours plus tôt, l’Avenir en confiance s’inscrit en quelque sorte dans le sillage de la province Îles. C’est au Congrès que le groupe AEC entend entamer localement les débats sur l’avenir institutionnel.  Dans un vœu, il demande "l’ouverture du dialogue entre elles acteurs locaux pour préparer le processus de sortie de l’Accord de Nouméa".

Synthèse télé par Bernard Lassauce au JT du 15 juillet :  

Zoom sur les vœux pour la reprise du dialogue ©NC la 1ère

Annonce d'un comité des signataires

Le dimanche 17, horaire de Nouméa, c'est par communiqué et réseaux sociaux que le ministre Darmanin annonce un retour : celui d'un comité des signataires, prévu à la rentrée de septembre à Paris, et plus question de venir fin juillet.

De quoi susciter parmi les partenaires, des réactions mitigées, entre satisfaction de la confédération loyaliste, questionnement du Rassemblement et mécontentement indépendantiste.

Regard sur ce calendrier politique, par le même Bernard Lassauce, au JT du dimanche 17 :

Calendrier politique, le point au 17 juillet ©NC la 1ère