Ce n’était pas acquis. Mardi 20 juin, les représentants de l’Union calédonienne pour les différentes régions du pays ont validé la méthode Darmanin. C’était lors d’une “comex” - commission exécutive - qui a duré environ cinq heures au siège du parti, à Nouméa. Compte-rendu des échanges après la récente visite ministérielle, bilan, analyse, et perspectives. Dès jeudi, l’UC doit participer à des séquences de travail avec les services du haut-commissariat, sur différents thèmes. Le mouvement évoque l’Adraf, le corps électoral provincial, l’organisation des institutions, le droit à l’autodétermination.
Nous sommes encore sur des voies parallèles, mais il y a des sujets qui peuvent concorder.
Gilbert Tyuienon, premier vice-président de l’Union calédonienne
Un président attendu au tournant
L’UC se laisse également le droit de répondre à l’audit de la décolonisation et au bilan de l’Accord de Nouméa, présentés lors de ce déplacement de Gérald Darmanin et Jean-François Carenco. Quant à la venue d’Emmanuel Macron, annoncée pour fin juillet, l’Union calédonienne attend le chef de l’Etat, sur des problématiques bien précises. “Il y a un certain nombre de sujets dont on nous a dit qu’ils relèvent du niveau du président de la République, développe Gilbert Tyuienon. On attend, très concrètement, que sur ces questions (de l’identité kanak, du contentieux colonial, de la réparation des dégâts causés par la colonisation), ce soit le président de la République qui se charge de nous donner des réponses.”
Comité directeur à l'horizon
Dans la foulée, le samedi 29 juillet, à Dumbéa, un comité directeur de l’UC devra décider si le parti passe des “discussions” aux “négociations”. Ce rendez-vous politique dira également s’il donne mandat, ou non, à ses représentants pour des trilatérales.
Un reportage de Dave Waheo-Hnasson et Cédric Michaut