La Calédonie cherche à se protéger du virus chinois

Renforcement des contrôles aux frontières, caméra thermique, surveillance sanitaire : la Nouvelle-Calédonie a commencé à déployer un plan d'actions pour prévenir une éventuelle introduction du nouveau virus parti de Chine, qui a déjà causé quatre morts.
[MISE A JOUR DE MERCREDI SOIR]

Mercredi soir, on décomptait neuf morts attribués au nouveau virus qui s’est répandu depuis la ville de Wuhan, au centre de la Chine. Depuis son apparition, il s’est étendu à d’autres villes chinoises, dont Pékin et Shanghai, et des cas sont apparus en Thaïlande, au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan ou Macao. 
 

Une équipe chinoise au chevet du Kea trader…

Or, on sait à quel point le Caillou entretient des échanges réguliers avec l’Asie, qu’ils soient de nature commerciale, professionnelle ou touristique. Le gouvernement signale ainsi l’arrivée d’une équipe de travailleurs chinois, le 9 janvier dernier, pour participer au démantèlement du Kea trader.
 

…et un charter de touristes qui était attendu dimanche

Un vol en provenance de Chine était par ailleurs attendu à Tontouta dimanche avec, à son bord, 282 touristes en provenance de Tianjin, grande ville du Nord-Est. Il a été annulé entre-temps, Aircalin invoquant des difficultés à obtenir les autorisations. En tout cas, le gouvernement calédonien et plus exactement sa direction des Affaires sanitaires ont dévoilé un plan d’actions pour prévenir une introduction en Calédonie de ce virus proche du SRAS (Syndrome respiratoire aigü sévère), à l’origine de pneumonies infectieuses. 
 
260 touristes chinois sont arrivés ce samedi matin en Nouvelle-Calédonie.
 

Suivi des voyageurs arrivant de Chine

Les vacanciers sont prévenus : le contrôle sanitaire va être renforcé aux frontières, aussi bien aériennes que maritimes. «Depuis le 14 janvier, tous les voyageurs arrivant à La Tontouta et ayant indiqué avoir séjourné en Chine pendant les trente derniers jours sont contactés par la Dass pour un suivi de leur état de santé», détaille le gouvernement dans un communiqué. Les Affaires sanitaires suivent également «les cas d’infection respiratoire à bord des navires arrivant de l’international». 
 
Les urgences du Médipôle, image d'illustration.
 

Information et coordination des hôpitaux

Autres axes de ce plan d'actions, des vidéos diffusées sur les écrans de l’aéroport à Tontouta et sur le site de la Dass. Mais aussi l’information des agences de voyage, des agents et opérateurs maritimes, et des personnels navigants d'Aircalin, qui devaient recevoir un message. Le gouvernement signale encore «la coordination des hôpitaux publics et privés afin d’anticiper la prise en charge d’éventuels cas. Une réunion aura lieu mercredi pour établir les modalités de prise en charge et de suivi.»
 

Surveillance sanitaire

Enfin, il évoque «la surveillance sanitaire des travailleurs chinois présents en Nouvelle-Calédonie». Ajoutant que «des mesures complémentaires pourront être prises selon l’évolution de la situation et les recommandations de l'OMS». L'Organisation mondiale de la santé tenait mercredi une réunion d'urgence pour déterminer s'il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale».
A noter que, lundi, c'est de la dengue en provenance de Polynésie ou de Wallis et Futuna que la DASS appelait à se méfier.