Trois semaines après l'épisode des carottes suspectes à la cantine, les analyses n'ont pas permis d'expliquer l'épisode d'intoxication alimentaire collective survenu le 28 juin dans le Grand Nouméa. L'entreprise de restauration, mise hors de cause, a toutefois changé d'équipe dirigeante.
Trois semaines après, le Service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire n'a toujours pas repéré l'origine de cette «Tiac», comme dit le jargon: «La Toxi-infection alimentaire contagieuse est avérée, mais l'enquête n'est pas conclusive», résume Frédéric Gimat, responsable du Sivap. Car selon le rapport qui a été finalement rendu, les analyses n'ont été concluantes ni sur les huit pathogènes les plus courants dans ce type d'intoxication, ni en élargissant le champ des recherches.
«Quand les résultats sont rentrés négatifs, on a commencé à investiguer autour, on a recherché d'autres bactéries, poursuit le chef de service. On a fait des analyses aussi bien sur des pesticides, par exemple, que sur ce qu'on pensait être des pseudo-menaces. On a trouvé effectivement des pseudo-menaces mais à des taux faibles, du moins qui n'expliquent pas une toxi-infection alimentaire contagieuse.»
Bref, on ne comprend toujours pas ce qui a provoqué chez ces enfants des symptômes tels que des vomissements. Un épisode qui a scandalisé tant les familles que les institutions. Le 11 juillet, la ville de Nouméa diffusait un communiqué dans lequel elle posait ses exigences envers l'entreprise de restauration. Et ce mercredi 18 juillet, une mobilisation avait lieu devant les locaux de la Restauration française. Une action du syndicat FSTCE, mais destinée à relayer des préoccupations de parents, ont expliqué les participants.
«Ce rapport confirme que le déjeuner servi le 28 Juin 2018 ne contenait aucun micro-organisme ou substance pathogène reconnu comme tel, et n’accable en rien le Groupe Newrest», retient pour sa part le nouveau propriétaire de la RF. Newrest, qui a changé depuis lundi de direction pour la Nouvelle-Calédonie, s'engage à améliorer le ressenti qualitatif des repas scolaires.
Le reportage de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel.