Le collectif «Usine du Sud = usine pays» ne compte pas en rester là

Justin Gaïa et Raphaël Mapou, le mercredi 26 août, au Sénat coutumier.
Le collectif «Usine du Sud = usine pays» reste mobilisé contre la reprise de Vale Nouvelle-Calédonie par le groupe minier australien New Century Resources, et il le fait savoir. 
Il était, vendredi dernier, à l’initiative de la manifestation dans les rues de Nouméa pour dénoncer un éventuel rachat de Vale Nouvelle-Calédonie par New Resources Century. Six jours plus tard, le collectif «Usine du Sud = usine pays» se réjouit de cette mobilisation et fait savoir que ça n’est pas terminé.
 

Vers de nouvelles actions

Suite au dépôt d'un cahier de revendications et d'un courrier auprès des différentes institutions, il «dénonce l'accueil désinvolte» qu'aurait reçu sa délégation à l'hôtel de la province Sud et au gouvernement, «et y décèle la marque d'un réel mépris»«Devant l'absence de réponses et d'engagement des autorités et de la compagnie brésilienne», le collectif annonce de nouvelles actions, notamment le mercredi 9 septembre à Nouméa. 
Ecoutez Justin Gaïa, qui en est membre, au micro de Clarisse Watue : 

Collectif de l'usine pays, Justin Gaïa

 

On a choisi cette date qui est la date ultime des négociations. 
- Justin Gaïa, vice-président du conseil de l’aire drubea-kapumë

 

Pour un «projet pays»

Le collectif, rappelons-le, «défend une reprise en main par un projet pays du complexe industriel de l’usine du Sud, pour avoir les moyens de maîtriser les impacts écologiques, environnementaux, socioculturels et économiques». Il «refuse la stratégie de production du sous-produit nickel hydroxyde cake […] car elle conduira à une instabilité économique et sociale du fait de sa faible rentabilité, tout en favorisant du même coup le raffinage et Ia réalisation de la plus-value en Australie et en Chine.»
 

Membres

L'entité rassemble le Sénat coutumier, les conseils d'aires, l'Ican, le FLNKS et ses composantes, la DUS, le MNSK, les associations Action biosphère et Rhéébù Nùù, la fédération des entrepreneurs kanak, le Conseil national du peuple autochtone, l'USTKE et la CNTP.