D'après les membres de la nouvelle association, plusieurs familles subiraient aujourd'hui les conséquences des émeutes : perte d'un logement ou encore conséquences sur la santé, notamment après la réforme de l'aide médicale gratuite (AMG) en province Sud. D'autres ont perdu leur emploi. C'est pour elles que cette association a été créée, à la mi-novembre.
"Pour le moment, ce sont des familles qui ont perdu leur emploi. Du fait de cette crise, beaucoup ont perdu leur solvabilité, elles font face à des pressions, à des menaces d'expulsion parce qu'elles n'ont plus les moyens."
C'est aussi et surtout parce que ces familles-là n'ont pas d'interlocuteur pour les démarches à effectuer par rapport à cette situation. Elles sont vraiment démunies face à la machine judiciaire.
Emmanuel Beounde, secrétaire
L'association, par le biais de responsables de quartiers, fera un travail de collecte d’informations. "Dans la douleur, il y a des gens qui ne se manifestent pas, ils ont peur, ils ont honte de ce qui leur arrive comme s'ils étaient coupables et il faut se mobiliser pour eux. La justice fait son travail mais il y a des hommes qui ont des droits et c'est pour ces droits-là que cette association a été créée" a ajouté Emmanuel Beounde.
"Debout pour la justice" a donc fait son assemblée générale constitutive ce 13 novembre, avec l'adoption de ses statuts. Yamel Wahio a été nommé président.