Uesi en février, Gretel en mars, la grêle en mai, la sécheresse en juin, des pluies records en décembre : en 2020, la météo non plus n’a pas été de tout repos. Mais le bilan hydrique revient à la normale. En revanche, la Nouvelle-Calédonie n’échappe pas au réchauffement planétaire.
Des cumuls de pluie proches de la normale
En 2020, le premier semestre a été neutre, en étant marqué par des épisodes de pluies abondantes en février et de sécheresse en juin. Puis, la Niña (on explique ici) est montée en puissance, au second semestre, avant une fin d’année très arrosée. Au moment de tirer le bilan de l’année passée, les météorologistes ne peuvent que constater des précipitations en hausse, après une année 2019 particulièrement déficitaire. Et des températures également en augmentation.
Ce qui a prédominé au début de l'année 2020, c'était […] ce réchauffement marqué au niveau de l'Est de l'océan Indien, qui a eu pour effet de réchauffer l'atmosphère en Nouvelle-Calédonie. La fin de l'année 2019 avait été particulièrement sèche. Il a fallu attendre février 2020 pour mettre un terme à cette période de sécheresse intense et retrouver des conditions plus clémentes.
+ 0,6 °C
En Calédonie, la décennie qui s’est achevée a été la plus chaude depuis les années soixante-dix. Et 2020, la quatrième année la plus torride depuis 1970. Avec une moyenne de 23,9 degrés en 2020, on atteint à présent 0,6 degrés de plus que la moyenne des quarante dernières années. Avec des effets directs sur notre vie quotidienne.
Uesi fait tomber 360 mm au camp des Sapins
2020 aura été marquée par deux épisodes cycloniques : Uesi a fait tomber le déluge entre le 10 et le 12 février. En vingt-quatre heures, le camp SLN des Sapins, à la frontière de Boulouparis et Thio, a notamment reçu 360 millimètres d'eau.
Gretel souffle à 174 km/h sur Nessadiou
Et puis Gretel a déboulé du 14 au 16 mars. Rappelez-vous le premier tour chaotique des élections municipales, entre bureaux de vote inondés ou sans électricité, routes dangereuses et urnes bloquées par les crues. La dépression forte a aussi soufflé des vents jusqu'à 174 km / heure. Ça a été enregistré à Nessadiou, sur la commune de Bourail.
Globalement, en 2020, l'alizé a été dominant, avec 275 jours de présence. Septembre étant le mois qui a connu le vent le plus vigoureux.
Le chaud et le froid à Païta
Les thermomètres de Païta ont cumulé les extrêmes, l'an dernier : le 3 février, 37.9° à Tontouta (température la plus élevée relevée en 2020) et 4.4° le 18 juillet à Port-Laguerre - température la plus basse enregistrée, de même qu'à La Roche, sur Maré, le 2 juillet. On relèvera aussi que la journée la plus frisquette fut le 6 mai. Nous avons vécu des nuits particulièrement fraîches les 2 et 8 juillet (11.5°C en moyenne!) . Février 2020 a été anormalement chaud, avec +1,4°C d'écart à la normale.
Les insolites
Rappelez-vous : la grêle est tombée sur la côte Ouest. C'était dans la nuit du 30 au 31 mai.
Le mois d'avant, le 20 avril, on enregistrait un épisode pluvio-orageux avec une forte activité électrique.
Et puis le 12 novembre, des averses intenses et localisées inondaient Nouméa.
Le résumé de Laurence Pourtau et Gaël Detcheverry :
Retrouvez la synthèse du bilan 2020 par Météo France NC