Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie: à quoi va ressembler sa visite

Emmanuel Macron s'adressant aux Calédoniens à Nouméa, le 5 mai 2018.
Sept semaines après le déplacement des ministres Darmanin et Carenco, retour en Nouvelle-Calédonie dans le contexte d'un avenir institutionnel à concrétiser, cette fois avec le chef de l'Etat en personne. Attendu au soir du lundi 24 juillet, Emmanuel Macron doit séjourner sur le Caillou jusqu'au soir du mercredi 26. Ce jour-là, il est prévu un discours à Nouméa, sur la place des Cocotiers.

Le programme que déroulera le chef de l'Etat en Calédonie se précise. Que fera-t-il durant son second séjour ? Discours place des Cocotiers, entretiens politiques, déplacement à Touho… NC la 1ère détaille.

Accueil

Emmanuel Macron, 45 ans, est attendu sur le tarmac de Tontouta le soir du lundi 24 juillet, à 19 heures. L’association Inaat Ne Kanaky, qui entend représenter les grandes chefferies du pays, a revendiqué le rôle, et dit son intention, d'accueillir coutumièrement le président de la République. Lequel doit se rendre le mardi 25, en début de journée, auprès du Sénat coutumier pour un “bonjour” traditionnel, il l'a fait en mai 2018. Justice mémorielle ou réchauffement climatique, l’institution a déjà fait savoir quels sujets ses membres espéraient aborder.

A noter une cérémonie très symbolique, a priori lundi, à 20h30, à Nouméa au haut-commissariat : la remise à Marie-Claude Tjibaou de l'insigne de commandeur de la Légion d'honneur. Et mardi 25, à 7h30, accueil républicain. Comme en 2018, Emmanuel Macron aura les honneurs d’une prise d’armes à Nouméa, place Bir-Hakeim, en présence des autorités civiles et militaires. 

Politique

Ce déplacement est attendu au tournant, alors qu'un accord est espéré pour dessiner l'avenir institutionnel, mais que les échanges n'ont pas encore atteint le stade des discussions à trois partenaires. Il intervient sept semaines après la dernière venue du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Elisabeth Borne, la Première ministre, a aussi évoqué à plusieurs reprises une invitation des forces politiques calédoniennes à Paris fin août.

On sait donc qu'Emmanuel Macron va s'entretenir avec celles-ci. Mercredi 26 juillet, le début de matinée s'annonce très politique. Le chef de l'Etat va par ailleurs prononcer un discours autour de 14 heures, à Nouméa, sur la place des Cocotiers. Après la scène feutrée du théâtre de l'Île. Autant dire que sont espérées durant ce séjour, si ce n'est des annonces, du moins des déclarations fortes. Son entourage se contente d'évoquer une intention : "inviter l'ensemble de la représentation politique calédonienne à s'entretenir avec lui du futur statut et des négociations en cours".

Selon nos informations, il animera aussi un Conseil des ministres depuis Nouméa, en visioconférence. 

Environnement, jeunesse, sport…

Une séquence ne passe pas inaperçu, celle envisagée sur la côte Est, à Touho, le mardi 25, en début d'après-midi. Dans cette commune dont le littoral subit la montée des eaux, le président de la République doit évoquer l'environnement, le changement climatique et l'érosion du trait de côte, comme son ministre Darmanin l'a fait à Ouvéa début juin.

Il est prévu une rencontre avec la jeunesse mardi 25, en fin de matinée, au centre culturel Tjibaou, que le chef de l'Etat a fréquenté il y a cinq ans. C’est là qu'il a rétrocédé les actes de possession de la Nouvelle-Calédonie. Toujours à Nouméa, mercredi 26, en fin de matinée, du côté de Magenta, Emmanuel Macron doit rencontrer Laurent Callejajudoka calédonien, entraîneur du multiple champion olympique et champion du monde Teddy Riner. Une visite sous le signe du sport et de la cohésion sociale. A Moindou, ce serait un producteur d’ananas, mardi en fin d'après-midi.

Port-Vila et Port Moresby

Il sera dans la foulée, le jeudi 27 juillet, au Vanuatu, devenant le premier président français à le visiter depuis le général de Gaulle en 1966, dans ce qui était encore le condominium des Nouvelles-Hébrides. Il serait accompagné de personnalités calédoniennes. Puis direction la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le vendredi 28 juillet. En revanche, pas de déplacement à Wallis et Futuna comme il a été un temps évoqué.