Le 30 juillet 1980, les Nouvelles-Hébrides, condominium franco-britannique depuis 1907, accèdent à l'indépendance. Elles deviennent la République du Vanuatu.
Chaque année, à Port-Vila, dans le parc de l'Indépendance, une grande fête est organisée pour célébrer ce jour-là. Des milliers d'habitants s'y rendent, vêtus et maquillés aux couleurs de leur drapeau.
Cette année, la fête avait un goût particulier. D'abord parce que Port-Vila accueille le 7e festival des arts mélanésiens depuis le 19 juillet. Et avec lui, des délégations des différents pays du Pacifique, dont la Nouvelle-Calédonie, représentée par des officiels et des habitants venus faire la démonstration de leurs traditions et savoir-faire.
Autre évènement encore dans de nombreux esprits : la venue, jeudi, d'Emmanuel Macron. Le dernier président de la République française à avoir foulé le sol du Vanuatu était le général de Gaulle, en 1966. Il était alors venu rendre hommage à ceux qui avaient combattu pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale.
Cette année, à la demande des autorités vanuataises, des militaires français ont participé aux cérémonies. Ils n’étaient plus venus depuis plus d’une dizaine d’années. Il s'agissait de soldats de la Légion étrangère et du patrouilleur Bénébig. Les forces armées avaient également amené un Casa, qui a survolé le parc de l'Indépendance.
L'avion a couvert un instant la musique d'une fanfare très populaire qui a rythmé toute la parade militaire, un moment très apprécié par le public.
Des danseurs d'Ambrym ont pris leur relais pour réaliser la même danse que celle qu'ils avaient effectuée le 30 juillet 1980. Certains d'entre eux étaient déjà là il y a quarante-trois ans.